http://www.revolutionpermanente.fr/ / Voir en ligne
La Izquierda Diario
13 de juin de 2022 Twitter Faceboock

LGBTI+
Première pride du Havre : Près de 1500 personnes contre le pinkwashing de l’Etat et des entreprises
Lisa Mage

Ce samedi, au Havre, s’est tenue la première marche des fiertés jamais organisée dans la ville. Le Poing Levé Lycée s’est organisé en cortège autour du mot d’ordre "Ni Nationales, ni Patronales, nos Fiertés sont Internationales !".

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Premiere-pride-du-Havre-Pres-de-1500-personnes-contre-le-pinkwashing-de-l-Etat-et-des-entreprises-28361

Crédits Photo : Le Poing Levé Lycée Le Havre

La première Pride de l’histoire du Havre

Ce samedi 11 juin, Le Havre a accueilli sa première marche des fiertés qui a réuni près de 1 500 personnes. Un événement historique, organisé par le collectif « fiertés havraise », composé de nombreu·ses·x militant·e·s de La poudrière, association LGBTI havraise qui a grandement participé à l’organisation de cette marche. Ce jour était très attendu, puisqu’il aura fallu attendre 2022, pour qu‘une marche des fiertés s’organise dans la ville du Havre.

De plus, les organisateur·rice·s de cette marche se sont positionné·e·s contre le Pinkwashing des grandes entreprises mais aussi contre la récupération, à des fins électorales, de nos combats : « Cette marche, nous la souhaitons indépendante et libre, c’est à dire sans subvention ou parrainage d’aucune sorte. » précisait l’équipe organisatrice

Dans une ambiance très joviale et revendicative, les manifestants ont participé à cette première marche des fiertés havraise, dont le but était d’ « Occuper l’espace public et permettre à des personnes encore isolées de réaliser que il est possible de vivre en dehors de la norme. La Marche a pour but de se réapproprier la rue », explique Benoît, un des organisateurs de la marche

Le cortège de tête était composé, à majorité, de jeunes étudiant·e·s, de lycéen·ne·s, et même de collégien·ne·s, dont la plupart n’avaient jamais vécu de marche des fiertés. On a pu entendre, entre autres choses : « On est queer, déter et révolutionnaire »,« À bas l’état, les flics et les patrons » ou encore « Zyed et Bouna, Théo et Adama, on oublie pas, on pardonne pas ».

Le Poing Levé Lycée contre les offensives LGBTI-phobes !

Aujourd’hui, partout dans le monde, la montée de l’extrême droite et la montée de toutes les politiques réactionnaires remettent en question nos droits. On peut citer par exemple la loi « Don’t Say Gay », mise en place par le sénateur de Floride Ron de Santis, qui interdit la mention des genres et sexualités non-normatives dans le cadre scolaire, ou encore la remise en question du droit à l’avortement aux Etats-Unis qui est un symbole de la montée de ces idées réactionnaires.

En France, c’est la politique réactionnaire d’un Blanquer qui contraint les jeunes trans au coming-out indépendamment de la violence du foyer si ils et elles veulent être reconnus dans leur genre à l’école. Zemmour lui a emboité le pas avec la création de toutes pièces d’une panique morale sur les transitions de genre qu’il compare aux expériences du nazi Mengele.

C’est en ce sens que le cortège Le Poing Levé Lycée, scandait des slogans en « Solidarité avec les queer du monde entier ».

Tous ces exemples illustrent une violence systémique contre les personnes LGBTI et particulièrement les personnes trans. Comme en témoigne dramatiquement le suicide de Dinah, 14 ans, après deux ans de violences lesbophobes, celui de Fouad, 17 ans, après des humiliations transphobes, ou plus récemment, le suicide d’un lycéen trans au Mans.

Face à cette situation, le cortège du Poing Levée Lycée a défendu le droit à l’autodétermination des personnes LGBTI, en revendiquant la gratuité de l’accès aux soins, une revendication découlant de l’investissement massif dans les services publics. Mais aussi le droit à la dé-psychiatrisation des parcours de transition et, pour la protection des femmes, des personnes LGBT+ et plus généralement des mineurs, que des structures d’accueil et une allocation d’autonomie à partir de 16 ans soient mises en place à hauteur de 1 800 euros.

 
Revolution Permanente
Suivez nous sur les réseaux
/ Révolution Permanente
@RevPermanente
[email protected]
www.revolutionpermanente.com