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2 de mai de 2022 Twitter Faceboock

Palestine vivra, Palestine vaincra !
La dissolution de Palestine Vaincra suspendue : une première victoire, le combat continue !
Gabriella Manouchki

Vendredi 29 avril, le Conseil d’État a suspendu le décret de dissolution du collectif Palestine Vaincra porté par Darmanin sur ordre de Macron. Une première victoire, pour le collectif et son comité de soutien composé de plus de trente organisations, qui montre la voie à suivre pour construire les résistances face aux attaques à venir.

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Crédit photo : Page Facebook du Collectif Palestine Vaincra

Une victoire politique contre le gouvernement et l’extrême-droite sioniste

Dans une ordonnance du 29 avril, le Conseil d’État a tranché en faveur du collectif Palestine Vaincra, qui l’avait saisi suite à sa dissolution prononcée par un décret de Darmanin le 9 mars dernier sur ordre de Macron. Si elle n’est pas encore annulée, la décision du gouvernement est donc à ce jour suspendue, ce qui constitue déjà une victoire importante pour l’ensemble de notre camp social, duement arrachée par le collectif et son comité de soutien.

En effet, la suspension de la dissolution du collectif Palestine Vaincra vient mettre un coup d’arrêt à l’offensive sécuritaire menée par Darmanin, notamment depuis l’adoption de la loi séparatisme, qui lui a permis de dissoudre – en moyenne - une organisation par mois ! Cette victoire ouvre une brèche pour les différentes organisations qui sont ou pourraient être visées par la procédure de dissolution facilitée par cette loi, à l’image du CCIF ou du Groupe Antifasciste de Lyon et ses Environs (GALE).

Au-delà de cette victoire contre le gouvernement, la décision du Conseil d’État représente également une victoire politique contre les organisations de l’extrême-droite sioniste, a l’instar de NGO monitors et B’nai B’rith. Ces dernières ont activement milité pour la dissolution du collectif en l’accusant systématiquement d’antisémitisme, cherchant à installer dans le paysage l’amalgame bien connu selon lequel être antisioniste reviendrait à être antisémite. Or, le Conseil d’État reconnaît que le collectif Palestine Vaincra « ne provoque ni ne contribue à la discrimination, à la haine ou à la violence, que ses prises de position vis-à-vis d’Israël et du sionisme ne présentent pas un caractère antisémite, qu’il a toujours condamné l’antisémitisme, que la campagne de boycott des produits israéliens constitue une modalité légitime d’expression d’opinions protestataires (…) ». La décision du Conseil d’État vient ainsi mettre en lumière les accusations mensongères relayées par Macron, qui affirmait encore en mars lors de son déplacement à Toulouse que le collectif Palestine Vaincra était un "collectif antisémite". Un échec donc, pour celui qui se faisait le relai direct de la propagande d’extrême-droite sioniste pour ménager son allié israélien, et qui voulait par la même occasion porter un coup au mouvement subversif de soutien à la lutte du peuple palestinien en France.

Une lutte exemplaire pour les résistances à venir

Si la lutte doit se poursuivre jusqu’à l’annulation en bonne et due forme de la dissolution du collectif Palestine Vaincra, elle constitue déjà un exemple inspirant pour les résistances que nous avons à construire, et ce dans le contexte de l’ouverture du quinquennat Macron II qui ne promet que de nouvelles attaques contre notre classe.

En effet, la politique unitaire menée par le collectif Palestine Vaincra est exemplaire. Le collectif a construit le front politique le plus large possible contre la dissolution et l’offensive sécuritaire du gouvernement, allant chercher jusqu’au dernier soutien au sein du tissu militant - politique, syndical, associatif - de la région toulousaine et d’ailleurs. Ces organisations rassemblées au sein d’un comité de soutien ont mené différentes actions pour faire connaître la lutte contre la dissolution du collectif, comme une réunion publique à l’université du Mirail ou encore des rassemblements, d’abord place Jean Jaurès à Toulouse puis devant le Conseil d’État le jour de l’audience.

La réussite de cette politique était visible lors de la manifestation toulousaine du 1er mai, le collectif Palestine Vaincra etant invité par l’intersyndicale à prendre la parole en fin de parcours, place Arnaud Bernard. « Exigeons tous ensemble la libération de George Ibrahim Abdallah des prisons françaises, et crions tous ensemble, plus que jamais, la Palestine Vivra, la Palestine Vaincra ! », conclut Niko du collectif Palestine Vaincra à la fin de son intervention. Au nom de l’UD CGT 31, Cédric Caubère a ensuite souligné l’importance de la solidarité avec le collectif et avec le peuple palestinien en lutte contre l’apartheid. Ainsi, le collectif Palestine Vaincra et ses soutiens ont contribué à unifier autour d’un mot d’ordre à la fois démocratique et anti-impérialiste, allant contre la tendance des directions syndicales au niveau national à séparer les questions économiques des questions politiques notamment internationales.

Alors que le second quinquennat de Macron s’ouvre avec d’importantes menaces, à commencer par celle du retour de la réforme des retraites, il est urgent de construire la contre-offensive en s’inspirant de la lutte menée par le collectif Palestine Vaincra et ses soutiens qui, sans attendre le « troisième tour électoral », ont construit une mobilisation unitaire qui a réussi à asséner une première défaite au gouvernement, et qui appelle à continuer jusqu’au bout le combat pour annuler la dissolution !

 
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