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La Izquierda Diario
27 de janvier de 2022 Twitter Faceboock

Colère des travailleurs
Mobilisation interpro à Toulouse : l’urgence d’un plan de bataille unitaire à la hauteur des colères
Violette Renée

Ce jeudi 27 janvier a été marqué, partout en France, par la mobilisation interprofessionnelle appelée par une intersyndicale. À Toulouse, près de 5000 travailleurs du public et du privé ont pris la rue ainsi que des étudiants. Une mobilisation qui témoigne d’une colère profonde et souligne l’urgence d’un plan de bataille à la hauteur, alors que d’autres secteurs de « la première ligne » sont appelés à se mobiliser dans les prochains jours.

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Cette grande mobilisation nationale de grève appelée par la CGT, FSU, Solidaires et l’UNEF est la suite du mouvement qui a débuté le 11 janvier dans l’éducation nationale après le protocole ridicule et mortifère de Blanquer en pleine vague Omicron.

Le rendez-vous de la mobilisation toulousaine était fixé à 10h30 ce 27 janvier, à Arnaud Bernard. Ce sont près de 5000 travailleurs et étudiants qui ont répondu à l’appel, alors que la crise pandémique exerce toujours plus de pression sur les conditions de travail et d’étude, doublée d’une inflation qui paupérise notre classe ainsi que de violentes offensives sociales d’un Macron en pleine campagne.

Beaucoup de secteurs étaient présents et représentés tant le public que le privé : des personnels de l’éducation, de la santé, des travailleurs sociaux, le secteur de l’administration publique (la Poste, la CAF, l’URSAFF, etc.), l’aéronautique, les livreurs, les cheminots ou encore les professionnels de l’enseignement supérieurs et des étudiants.

Le secteur aéronautique, dont des salariés d’Airbus étaient visibles dans un cortège, mais aussi de la sous-traitance aéronautique comme les Ateliers de la Haute-Garonne, étaient présents alors qu’une grande contradiction traverse leurs conditions de travail : le secteur connaît un redécollage important avec des réembauches - qui ne rattrapent pas les PSE colossaux qu’a subit le secteur - quand en parallèle les NAO sont toujours plus méprisantes et n’atteignent même pas le niveau de l’inflation.

Les livreurs étaient aussi présents dénonçant leurs conditions de travail précaires de le salariat déguisé qu’ils subissent derrière l’ubérisation. Cette grève était une première sur Toulouse pour les travailleurs de la plateforme Just Eat.

De nombreux cortèges d’organisation syndicales CGT, FO, Sud, la FSU se sont fait remarquer ainsi que des organisations politiques. L’ensemble de ces secteurs avaient de nombreuses revendications communes comme la revalorisation des salaires par rapport à l’inflation, la fin de la casse et des moyens pour les services publics, des embauches mais aussi de meilleures conditions de travail face au Covid et plus généralement.

Nous avons interrogé des travailleurs de différents secteurs, Diane professeur au collège, Yohan travailleur du social et Simon ouvrier dans la sous-traitance aéronautique, tous trois militants à Révolution Permanente. Chacun explique les revendications qu’il porte et soulève la nécessité d’élargir le mouvement au-delà des journées de grèves ponctuelles organisées par les syndicats :

Un cortège de jeunesse inter organisations était également présent, avec des étudiants du Poing Levé, de l’UNEF, de l’UET mais aussi des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Rozenn du Poing Levé explique les raisons de la présence des étudiants face à l’offensive de Macron visant à rendre l’université payante, à supprimer une grande partie des bourses mais aussi à libéraliser l’acquis des 35 heures pour la jeunesse alors même qu’elle connaît un taux de chômage de quasiment 20% :

Révolution Permanente a organisé un point fixe pour rencontrer les grévistes et discuter de la campagne d’Anasse Kazib qui est une voix qui fait l’écho de l’ensemble des revendications des travailleurs de ces secteurs entendues dans la mobilisation, qu’il souhaiterait porter lors des débats aux présidentielles.

Cette mobilisation montre une colère latente dans de nombreux secteurs en pleine crise Covid supplantée par la crise économique que le gouvernement et les capitalistes souhaitent nous faire payer. Il est clair que l’annonce de journées de mobilisations sectorielles n’apporte pas une réponse à la hauteur des enjeux. Au contraire, il est aujourd’hui urgent d’exiger des directions syndicales un plan de bataille clair et visant la convergence de l’ensemble de la première ligne pour faire face aux attaques du gouvernement. À Toulouse, cela pourrait passer par un appel à la grève et à manifestation, conjoint des personnels du service public - soignants, comme de l’éducation nationale ou des administrations - ainsi que du secteur privé comme les salariés de l’aéronautique s’adressant à l’ensemble de notre camp social, permettant d’enclencher une dynamique unitaire plus que nécessaire.

 
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