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La Izquierda Diario
25 de janvier de 2022 Twitter Faceboock

Mobilisation nationale
Université payante, précarité : contre les attaques du gouvernement, la jeunesse doit être dans la rue le 27 !
Antoine Weil

Ce jeudi 27 janvier est appelée une manifestation interprofessionnelle pour la hausse des salaires. A l’heure où Macron multiplie les attaques contre les étudiants, menace de rendre l’université payante et rêve de faire travailler les jeunes 45 heures par semaine, la jeunesse, qui fait face à la précarité et a été en première ligne face à la crise, doit se saisir de cette date de mobilisation.

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Crédit photo : ALAIN JOCARD AFP

Le 27 janvier une mobilisation nationale et interprofessionnelle est appelée par l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires. Alors que la journée est initialement tournée autour de revendications salariales, la jeunesse a tout intérêt à rejoindre les manifestations partout en France, pour imposer la question de la lutte contre la précarité étudiante et refuser le projet d’université payante d’Emmanuel Macron.

Une manifestation dans un contexte d’offensive contre la jeunesse et les étudiants

Cette date arrive en effet dans un moment d’offensive du gouvernement contre la jeunesse. Le 13 janvier dernier Emmanuel Macron présentait devant la Conférence des Présidents d’Université son projet de réforme de l’université pour le prochain mandat et annonçait que : « On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants, où un tiers des étudiants sont boursiers et où, pourtant, nous avons tant de précarité étudiante et une difficulté à financer un modèle qui est beaucoup plus financé sur l’argent public que partout dans le monde pour répondre à la compétition internationale ». Une menace sans précédent pour la jeunesse : alors qu’un étudiant sur deux travaille pour financer ses études et que la précarité étudiante a explosé ses derniers mois, rendre les études payantes signifie exclure de l’enseignement supérieur des milliers de jeunes.

Dans la même conférence, Macron a présenté le reste de ses ambitions pour l’université, à savoir une sélection renforcée et des facs devant s’adapter aux désirs des entreprises dans les enseignements comme la recherche. Son modèle d’université rêvée, qui existe déjà dans certaines facs comme à l’Université de Paris est résolument néo-libéral et au service du patronat, et annonce une profonde aggravation des conditions d’étude.
Si le gouvernement se permet une telle offensive à quelques mois des élections, et alors que Macron essaie de se faire passer pour le président des jeunes dans sa communication, c’est pour séduire son électorat pro-patronal sur le dos des étudiants.

Il dès lors urgent de répondre dans la rue à cette attaque, pour contrer le projet que Macron entend mettre en place après la présidentielle, mais aussi pour sanctionner un gouvernement qui a méprisé les étudiants depuis cinq ans. Alors que la précarité étudiante a explosé pendant la crise sanitaire, que les jeunes ont massivement perdu leurs emplois et étaient contraints de recevoir des colis alimentaires, le gouvernement n’a rien fait pour répondre aux attentes de la jeunesse. Pire encore, maintenant en campagne, il entend mettre fin aux 35 heures pour les moins de 25 ans. Dans une interview accordé à Mariane, il explique ainsi : « On peut accepter de travailler 45 heures par semaine quand on a 25 ans, puis réduire son temps de travail quand on a des enfants ou quand on est senior ». Une mesure que Macron rêvait déjà de mettre en place en 2016, particulièrement scandaleuse quand on sait que le chômage s’élève déjà à 15% chez les 15-29 ans.

Pour lutter contre les attaques du gouvernement : construire le rapport de force au côté des travailleurs

La jeunesse a dès lors toute sa place dans cette manifestation centrée sur les questions des salaires et de pouvoir d’achat. Dans un contexte de grèves inédites autour des salaires dans le privé ces derniers mois, et de colère dans le service public, chez les soignants comme les personnels de l’éducation nationale, les étudiants ont tout intérêt à rejoindre les cortèges aux côtés des travailleurs pour imposer leurs mots d’ordres, et faire de cette journée une mobilisation réussie pour faire pression sur le gouvernement.

Avec Révolution Permanente et Le Poing Levé, notre collectif étudiant, nous appelons dès lors à rejoindre les manifestations ce 27 janvier, pour construire le rapport de force contre Macron, pour des hausses de salaires et la baisse du temps de travail pour répondre à la précarité étudiante, et contre l’université payante et les attaques contre les étudiants !

À Paris, Anasse Kazib et son équipe de campagne seront présents au point fixe de Révolution Permanente au 35 rue de Lyon à partir de 14 heures, pour y défendre la hausse des salaires pour toutes et tous, l’instauration d’un revenu étudiant à hauteur du SMIC pour pouvoir étudier sans se faire exploiter, l’abrogation de toutes les réformes de sélection à l’université et la gratuité de l’enseignement !

 
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