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9 de septembre de 2021 Twitter Faceboock

Crise sanitaire
Derrière la mise en examen de Buzyn, Macron premier responsable !
Simon Derrerof

Nouveau scandale dans la macronie, Agnès Buzyn, ex-ministre de la santé, est convoquée vendredi 10 septembre par les juges de la Cour de justice de la République et risque une mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » dans le cadre de la gestion gouvernementale de la crise sanitaire. Plus grave encore, le gouvernement n’a cessé de faire obstacle aux procédures judiciaires, invoquant le secret-défense du conseil de défense macronien.

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Crédits photos : Arton / AFP

Agnès Buzyn, ancienne ministre de la santé, désormais reconvertie après avoir fait jouer son carnet d’adresse à Genève au service du Directeur Général du Cabinet de l’Organisation Mondiale de la Santé en tant qu’ambassadrice auprès du G7, et de la Fondation Bill Gates, est convoquée vendredi 10 septembre par les juges de la Cour de Justice de la république, dans le cadre de la gestion sanitaire catastrophique du gouvernement. Selon Le Monde, trois juges, Janine Drai, Bruno Lavielle et Catherine Schneider, souhaitent interroger Agnès Buzyn sur « la gestion de la crise liée au Covid-19, et notamment l’absence d’anticipation de son administration ». Ils seraient prêts dès lors à mettre l’ancienne ministre en examen pour « abstention volontaire de combattre un sinistre » et « mise en danger de la vie d’autrui ». Toujours selon Le Monde, « La CJR a également en sa possession des éléments attestant que des masques encore utilisables n’ont pas été distribués à la population, au début de la pandémie, comme une enquête du Monde l’avait déjà révélé en mai 2020. Enfin, les juges pourraient se pencher sur la gestion très controversée du troisième confinement, en février-mars, quand le gouvernement et Emmanuel Macron ont refusé de suivre les préconisations du conseil scientifique. Ils se heurtent à deux écueils : les décisions en conseil de défense sont classifiées ; par ailleurs, sollicités par les enquêteurs, les conseillers élyséens se sont retranchés derrière l’immunité constitutionnelle garantie au chef de l’Etat durant son mandat. »

Pour rappel, l’ancienne ministre n’avait pas hésité à quitter ses fonctions en février 2020 au début de la pandémie pour se lancer dans les élections municipales parisiennes, mentant délibérément sur les risques épidémiques : « les risques de propagation du coronavirus dans la population sont très faibles. ». Une position sur laquelle elle était d’elle-même revenue, affirmant quelques semaines plus tard dans les colonnes du Monde : « On aurait du tout arrêter, c’était une mascarade. Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation », remettant alors directement la responsabilité sur le président de la République.

Pour les enquêteurs, ces errements sont incompréhensibles et plus de 60 tonnes de documents ont été accumulés, ce sont autant de courriels, notes classifiées, courriels, qui montrent les erreurs et la navigation à vue du gouvernement.

Secret défense et impunité parlementaire

Dans cette affaire scandaleuse, le gouvernement n’a cessé de tout faire pour étouffer et ralentir l’affaire. Les juges sont stoppés par le fait que les décisions prises en conseil de Défense sont classifiées et par l’obstruction volontaire de la macronie. En effet, les conseillers et ministres ne cessent depuis le début de l’affaire d’invoquer l’immunité parlementaire pour freiner et cacher des éléments du scandale.

Face à une affaire qui pourrait révéler encore les dysfonctionnements de la Macronie, Buzyn brille également par ses tentatives pour esquiver la justice. En juillet dernier, elle se dérobait volontairement et ne se rendait pas à une première convocation de la CJR. Une histoire qui n’est pas sans rappeler la prise illégale d’intérêts de Dupont-Moretti ; en effet Le Garde des Sceaux est soupçonné d’avoir profité de sa fonction ministérielle pour régler des comptes avec des magistrats avec lesquels il était en conflit quand il était avocat.

Malgré les multiples accusations et sa gestion criminelle le gouvernement utilise une nouvelle fois les éléments antidémocratiques et autoritaires de la cinquième république pour se sauver la peau, se référant aussi à la protection dont bénéficient les hommes de pouvoir, députés ou membres de gouvernement. L’impunité demeure dès lors généralisée, et révèle un système qui protège ceux- là même qui n’ont cessé de montrer une incompétence meurtrière.

Alors que Buzyn est convoquée devant la justice cela ne doit pas faire oublier la responsabilité de la macronie. Si Buzyn apparaît aujourd’hui comme la tête à abattre c’est l’ensemble du gouvernement qui doit payer le prix de sa responsabilité sanitaire. Depuis le début de la pandémie scandales sur les masques, sur les tests, sont venus nous rappeler le poids de la macronie dans le désastre sanitaire.

 
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