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La Izquierda Diario
27 de juin de 2021 Twitter Faceboock

Marche des fiertés
« Pinkwashing hors de nos prides ». Plus de 30 000 manifestants à la Pride 2021 à Paris
Du Pain et des Roses

Après la marche des fiertés radicale et antiraciste de dimanche dernier, ce samedi, des dizaines de milliers de personnes, pour la plupart très jeunes, ont manifesté lors de la marche des fiertés 2021 organisée par l’Inter LGBT, qui a défilé de l’Église de Pantin à la Place de la République, avec comme principale revendication la PMA accesible et gratuite pour tou.te.s.

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La manifestation était différente des années précédentes, sans chars, ni flics dans les cortèges, mais pas par décision des organisateurs de la Pride. L’absence de chars était due au contexte sanitaire actuel, et l’absence d’associations de policiers LGBTI s’expliquait par le fait que leur racisme extrêmement décomplexé les avait conduit à se retirer de la marche.

Cela a donné lieu à une marche des fiertés aux traits volontairement plus combatifs et politiques, clairement positionnée contre le climat réactionnaire et sécuritaire actuel, marquant une continuité avec la marche des fiertés radicale de dimanche dernier, qui coïncidait avec la Journée mondiale des réfugiés, nettement délimitée de la fierté habituelle par ses positions nationalistes, racistes et pro patronales, dénonçant le pinkwashing des entreprises et des employeurs.

C’est dans cette lignée que différents discours ont été entendus contre les propos réactionnaires de la droite et de l’extrême droite, ainsi que contre Macron et son gouvernement qui instrumentalisent la PMA comme une caution sociale dans le contexte électoral. En ce sens, le célèbre slogan « Macron démission » a également été entendu hier dans le Pôle de Luttes, organisé par Strass, Act-Up Paris, Acceptess-T, NPA-LGBTI et FièrEs entre autres.

Au-delà du contexte des élections présidentielles, dans le cortège de Révolution Permanente, les luttes quotidiennes sur les lieux de travail et d’étude étaient également visibles hier : que ce soit les enseignants réclamant justice pour Fouad, une lycéenne qui s’est suicidée suite à des humilitations transphobes et exigeant une véritable éducation au genre et à la sexualité, ou les travailleurs de la SNCF et de la RATP qui dénoncent l’hypocrisie de ces boîtes qui instrumentalisent la lutte LGBTI.

Cependant, la revendication la plus visible et la plus urgente était celle de la PMA, un droit réclamé depuis de nombreuses années et que les gouvernements successifs se sont montrés incapables de garantir pleinement. Ce que les manifestants réclament, c’est un accès libre et ouvert à la PMA pour toutes et tous !

Face à ces milliers de personnes qui sont descendues dans les rues débordant et transgressant le contenu politique habituel de la marche des fiertés, des éléments réactionnaires se sont exprimés. En effet, différentes agressions ont eu lieu hier par des militants TERF et transphobes envers des camarades trans présentes à la manifestation. Sasha, militante à Acceptess-T et fondatrice de XY média, a été interpellée par la police après avoir détruit des banderoles transphobes, puis a subi et continue de subir un cyber-harcèlement honteux de la part des TERF, dont Marguerite Stern.

Deux autres membres du FLIRT (Front de libération Transfem) ont été agressées par deux hommes et dénoncent un manque de protection de la part de l’Inter LGBT, organisateur de la manifestation.

Ces manifestations transmisogynes ne sont pas anodines et doivent être comprises comme une réaction à un mouvement LGBTI qui se radicalise, revendique la visibilisation des revendications trans et queer, se place du côté de l’anti-racisme ou encore défend une jonction entre les luttes contre les oppressions et la lutte de classe. À l’inverse, un « féminisme », celui des TERFs, qui cherche à exclure voire à nuire physiquement aux femmes transgenres et qui flirte avec la droite et l’extrême droite avec lesquels ils partagent le rejet des théories sur le genre ainsi que la transphobie, n’a rien à voir avec le féminisme. En ce sens il est important que toutes les organisations féministes, du mouvement lgbti, avec en premier lieu l’Inter-LGBT, mais aussi syndicales ou politiques, dénoncent ces attaquent qui visent à intimider des militantes trans qui militent contre le système capitaliste et pour l’émancipation des opprimé.es.

Contre le « capitalisme rose » et le pinkwashing, contre l’instrumentalisation de nos luttes et de nos fiertés, nous continuerons dans la rue ! Il n’y a pas de place pour les TERFs, les flics et les entreprises dans nos cortèges et dans nos fiertés !

 
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