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La Izquierda Diario
1er de mai de 2021 Twitter Faceboock

COMBAT POUR L’EMPLOI
« C’est une catastrophe pour le bassin lorientais ». La grève continue à la Fonderie de Bretagne !
Mar Leroye

Ce vendredi, les salariés de la Fonderie de Bretagne entamaient leur quatrième jour de grève. La vente de l’usine par Renault, qui n’a toujours pas trouvé de repreneur, risque de mettre près de 350 salariés sur la touche. Les fondeurs continuent donc de bloquer la Fonderie, pour défendre leurs emplois, mais aussi celui des générations futures.

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Ce vendredi marque le quatrième jour de grève et de blocage à la Fonderie de Bretagne. Les fondeurs, qui assurent une présence continue sur le piquet, sont encore venus en nombre. Pour rappel, ils battent contre Renault, qui a annoncé la vente de l’usine début mars après plus de 9 mois de négociations avec les partenaires sociaux, ce alors que le groupe a reçu 5 milliards d’euros d’aide de l’État en 2020 pour faire face à la crise, et qu’il a accumulé des milliards de bénéfices pendant des années. Une situation dramatique, puisqu’elle risque de mettre les 350 fondeurs au chômage, dans un contexte de crise économique très important. Mais la fermeture viendrait également impacter les entreprises sous-traitantes travaillant à l’usine, comme celles du nettoyage ou de maintenance : au total, ce serait près d’un millier d’emploi qui serait concerné. Comme nous l’expliquait Eric syndiqué CGT ce mercredi sur le piquet : « On est en train de démanteler toute une filière, ils vont laisser derrière eux des champs de ruines ».

Si Renault avance l’argument du manque de la rentabilité pour justifier la vente de l’usine, pour les salariés, celui-ci ne tient pas. Mettant en avant le manque de volume produit à la Fonderie, le groupe se garde bien d’expliquer que c’est la conséquence de la délocalisation de sa production en Espagne, en Turquie, et en Chine pour pouvoir produire à moindre coût. Paul, salarié depuis 28 ans à la Fonderie, expliquait que Renault cherchait volontairement à ne pas augmenter les volumes. Il raconte aussi :« Avant, l’usine accueillait plus de 1000 fondeurs. Aujourd’hui on est à 350 et on nous dit qu’on est trop nombreux  ». Aussi, l’argument du passage à l’électrique sonne comme une mauvaise blague pour les salariés. Car la direction, qui avance l’argument de la chute de la vente des véhicules thermiques, semble oublier que la fonderie est en capacité de produire des pièces pour voitures électriques et hybrides. Les grévistes affichaient à ce titre les brochures destinées aux clients sur le piquet, dans lesquelles Renault se targue de produire pour des véhicules électriques !

Les grévistes, qui réclament un médiateur entre eux et Renault, étaient toujours sans nouvelles de la direction ce vendredi. Loin de se résigner, ils se sont réunis en début d’après-midi pour prévoir la manifestation du 1er mai à Hennebont, où ils avaient prévu de défiler en tête de cortège. Maël Le Goff en a profité pour adresser un message à ces collègues : « Les fonderies, c’est un territoire, une histoire familiale, parce qu’ici, on est tous des frères et des sœurs, et on ira jusqu’au bout !  »

La fermeture de la Fonderie générerait en effet une catastrophe sur le territoire. Car derrière les grévistes, il y a 350 familles, qui se retrouveraient dans la misère du jour au lendemain, et ce en pleine crise économique. C’est ce qu’explique Eric, syndiqué CGT : « Avec la sous-traitance, on peut aller jusqu’à 1000 emplois menacés ». Il insiste aussi sur l’importance du soutien extérieur, essentiel pour garder la force de se battre : « Venez nous voir ce week-end, même si c’est 15 minutes, pour nous envoyer votre soutien ! »

Malgré les 5 milliards d’euros accordé par l’État à Renault, le groupe prévoit de licencier 15.000 travailleurs en France. Aux côtés des fondeurs de Bretagne, la fondeire FVM en Meurthe-et-Moselle à été placée en liquidation judiciaire, la fonderie MBF est également concernée par la fermeture de son site,...Face à ces attaques généralisées, il est essentiel de mener une bataille dure pour l’emploi et de refuser collectivement les licenciements que le patronat cherche à nous imposer.

Pour soutenir les fondeurs de Bretagne, participez à leur caisse de grève en ligne !

 
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