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15 de avril de 2021 Twitter Faceboock

Record morbide
100 000 morts du Covid-19 : le gouvernement est responsable !
Simon Derrerof

Jeudi 15 avril, une tragique barre symbolique a été franchie selon les chiffres du gouvernement. Depuis le début de l’épidémie, plus de 100 000 personnes sont mortes du covid. Face à ce constat désastreux, la question se pose : qui sont les responsables et comment en sommes nous arrivés là ?

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Photo Georges Gobet/AFP

Un cap symbolique qui montre l’ampleur du désastre

C’est une barrière hautement symbolique qui a été dépassé ce jeudi 15 avril avec le cap des 100 000 décès liés au Covid-19. Des chiffres pourtant revus à la baisse, en effet le gouvernement ne comptabilise que les décès de personnes dans les hôpitaux, les Ehpad et les établissements sociaux-médicaux (EMS), ce cap est donc déjà dépassé depuis plusieurs semaines. D’après France Info, selon le centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès ( CepiDc) ce sont donc plusieurs milliers de morts supplémentaires qui devraient être comptabilisées. Officiellement en tout cas, la France, 6ème puissance mondiale, est devenue le troisième pays européen à dépasser ce cap, se plaçant à la suite de la Grande Bretagne et de l’Italie.

100 000 personnes sont mortes du Covid-19 en France : c’est plus que les grandes épidémies qui ont traversé l’histoire du XXème siècle, c’est plus que la grippe asiatique, que l’épidémie de Hong-Kong. C’est la crise sanitaire la plus meurtrière dans le pays depuis la grippe espagnole, il y a maintenant plus d’un siècle.

Au delà des morts, c’est un véritable traumatisme qui s’est abattu dans de très nombreux pays, ce sont des centaines de milliers de famille qui ont perdu un proche, plusieurs milliers d’enterrement dans le silence, le gouvernement ayant longtemps interdit la présence des proches lors des obsèques. Au delà encore de cette réalité sordide, ce sont des centaines de milliers de personnes qui sont mortes dans la solitude, dans l’impossibilité de voir familles, amis, compagnons, à cause des restrictions sanitaires.

Une gestion de la crise erratique et la responsabilité du gouvernement

Ce cap des 100 000 morts c’est une nouvelle fois des projecteurs braqués sur la gestion catastrophique du gouvernement. Ces milliers de morts auraient pu et dû être évités. Ils sont le résultat d’un gouvernement qui n’a cessé de naviguer à vue, avec comme premier objectif de préserver l’économie et maintenir les profits du patronat.

Mois après mois, les échecs du gouvernement se sont succédés. Échec sur les masques d’abord, quand on nous a d’abord expliqué qu’il ne fallait pas en mettre, puis qu’on nous a dit qu’il fallait en porter obligatoirement au risque de se prendre une amende, alors que dans le même temps ils n’étaient pas assez nombreux et qu’ils n’ont jamais été gratuits. Échec sur les tests de dépistage ensuite, où l’on a dû parfois attendre jusqu’à 10 jours pour avoir le résultat. Difficile quand dans le même temps, le gouvernement lançait en grande pompe sa stratégie « tester, tracer, isoler », encore une fois un échec.

La gestion de ce gouvernement, c’est aussi celle des scandales, scandales dans les hôpitaux où des décennies de casse de nos services publics ont contraint des soignants à affronter une épidémie d’une ampleur historique en sous-effectif, sans armes et sans matériel. Des soignants à qui Macron a d’abord rendu hommage, glorifiant cette première ligne qui luttait contre le covid, avant de les réprimer à coups de gazs lacrymos et de matraques quand ils osaient descendre dans la rue pour demander plus de moyens. Pire encore, c’est sur ces mêmes soignants que le gouvernement a tenté ensuite de faire porter le poids de la responsabilité de l’épidémie, en critiquant le faible taux de vaccination des personnels médicaux. Des soignants à qui l’on a encore supprimé des lits, en plein covid et alors même que la première vague avait montré les conséquences désastreuses de la casse de l’hôpital public.

Scandale sur les vaccins aussi, où après plusieurs semaines d’effets d’annonces, de beaux discours, sur la stratégie du « tout vaccin », nous avons vu des doses qui n’arrivaient pas, une campagne vaccinale catastrophique, le gouvernement révélant une nouvelle fois plus son impréparation et son incompétence

Pour nos vies et notre santé, l’urgence de renverser le capitalisme

A l’heure où Macron s’apprête à rendre hommage aux 100 000 victimes du covid, encore une fois il ne l’accompagne d’aucunes mesures sanitaires. Cet hommage, un nouveau coup de communication de ce gouvernement pour tenter de sauver la mise, est aussi une insulte pour les centaines de milliers de familles qui ont perdu un proche.

Ce gouvernement a cherché depuis un an avant toute chose à préserver les profits des grands patrons au dépend de notre santé. Au delà des seuls scandales sanitaires, le gouvernement a accumulé les attaques sur notre classe et a mené une politique liberticide et islamophobe. Les lois séparatisme, sécurité globale, sur l’assurance chômage, les milliers de PSE et suppressions d’emplois, ont montré la volonté de la bourgeoisie et de ce gouvernement de faire payer la crise aux plus précaires, aux habitants des quartiers populaires, aux travailleurs et à la jeunesse. Pendant que la jeunesse se retrouve à faire la queue devant des banques d’aides alimentaires pour ne pas mourir de faim, pendant que les travailleurs se font licencier, la bourgeoisie fait des dîners avec des ministres chez Pierre-Jean Chalençon, Bezos gagne plusieurs centaines de milliards et Elton Musk devient l’homme le plus riche du monde.

La crise du covid aura montré l’irrationalité de ce système, un système où les vaccins ont été au centre d’une course aux profits pour les grands groupes pharmaceutiques qui ont toujours refusé une mutualisation des recherches scientifiques et la transparence sur leurs travaux. Un système qui fait passer le profit avant la santé, l’intérêt de la bourgeoisie avant celui de la majorité.

La gestion de la crise par ce gouvernement a montré la nécessité d’en finir avec cette société capitaliste faite de misère et de destructions. Le covid a montré jusqu’au bout l’urgence de construire une autre société, cette urgence c’est celle de la reconstruction d’une force politique capable d’unifier tous les opprimés et les exploités, dotée d’une stratégie et d’un programme pour renverser ce système pourrissant.

 
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