Dans une série de 3 interviews réalisées à l’occasion du 8 mars, Révolution Permanente donne la parole à des guerrières qui ont marqué les esprits ces derniers mois : Farida Chikh, l’infirmière traînée au sol par la police ; Corinne Leriche, mère de Julie, violée par 20 pompiers ; Ana et Amélie, conjointe de raffineurs de Grandpuits en lutte pour l’emploi. Toutes à leur manière clament l’importance de se battre contre un système qui ne génère que violence, des violences sexistes à celles de la justice patriarcale, en passant par les violences sociales dont les femmes sont les premières à faire les frais.

« Ça me tient à cœur de dire aux femmes de continuer à se battre ». Le 16 juin 2020, Farida Chikh, infirmière de 51 ans, est violemment arrêtée à la manifestation des soignants, traînée au sol puis devant la justice le 22 février dernier. Elle revient ici sur son arrestation, la violence policière qu’elle estime institutionnalisée, la souffrance des soignants et le mépris du gouvernement.

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« Après 10 ans de combat, je m’aperçois que la justice est sexiste ». Corinne Leriche est la mère de Julie, victime de viols de ses 13 à 15 ans de la part de 20 pompiers. Depuis 10 ans, elle se bat aux côtés de sa fille pour obtenir justice. Dans cet entretien exclusif, elle revient sur le mépris de la justice patriarcale pour les victimes de viols.

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« Les femmes ont une importance capitale dans les luttes ». Conjointes de raffineurs, Ana et Amélie ont pris part à la grève exemplaire de plus de 40 jours qui a opposé les travailleurs de Grandpuits au géant Total, contre 700 suppressions d’emplois. Elles racontent comment elles se sont organisées au sein d’un collectif de femmes en soutien aux grévistes, et comment ce combat a bouleversé leurs vies, appelant aujourd’hui à se mobiliser contre toutes formes d’injustices.