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La Izquierda Diario
12 de janvier de 2021 Twitter Faceboock

Toulouse. Grève et occupation du bloc pédiatrique du CHU
Nima Santonja

Les infirmières et aides-soignantes du bloc pédiatrique du CHU de Toulouse ont décidé de bloquer et d’occuper leur bloc, ne laissant que les urgences fonctionner, pour dénoncer notamment le non-remplacement d’une dizaine d’infirmières et la dégradation de leurs conditions de travail.

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Crédit Photo : CGT CHU Toulouse

Ce lundi 11 Janvier, les infirmières et aide-soignantes du bloc pédiatrique du CHU de Toulouse se sont mises en grève pour dénoncer des conditions de travail de plus en plus difficiles et un manque d’effectif devenu ingérable. Elles ont aussi occupé leur bloc, celui de la pédiatrie, ne laissant que les urgences fonctionner. Les grévistes dénoncent notamment le non-remplacement d’une dizaine d’infirmières, provoquant des emplois du temps de plus en plus mouvants et impossibles à tenir et une quantité de travail augmentée sans compensation. Plus généralement est aussi souligné un effet de départ des activités chirurgicales vers le privé, approfondissant cette crise d’effectif dans l’hôpital public.

La principale demande est donc l’embauche d’agents supplémentaires, mais pas seulement. Les grévistes, qui représentent une trentaine d’employé-es, revendiquent aussi l’organisation de la formation des agents en remplacement, le paiement des week-ends supplémentaires réalisés sur la base du volontariat et l’abandon des amplitudes horaires au-delà de 7h42 par jour.

Malgré un Ségur de la santé qui se proclamait « historique » et qui n’a en réalité été qu’une mascarade cachant un plan résolument antisocial, comme nous l’écrivions il y a quelques mois, les conditions de travail continuent de se dégrader dans les centre hospitaliers, et cette grève avec occupation en est un signe important. Dans une situation de gestion gouvernementale catastrophique de la crise sanitaire, économique et sociale liée au COVID-19, la colère continue de gronder sur les lieux de travail, notamment ceux qui sont en première ligne de la lutte contre la pandémie.

Au vu de la situation actuelle, étant donnée la débâcle de la stratégie vaccinatoire du gouvernement et à l’heure où le variant anglais du Covid-19 continue de se répandre parmi la population, le secteur de la santé pourrait bien être le théâtre d’un nouvel épisode de saturation, mais aussi de mobilisation dans les semaines ou les mois à venir. La question de l’auto-organisation des soignant-es pourrait y être centrale afin d’arracher plus de moyens à l’État et d’imposer un contrôle par la base des opérations sanitaires qui, jusqu’au aujourd’hui, sont dirigées de manière anarchique selon la seule logique des profits capitalistes.

 
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