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La Izquierda Diario
21 de octobre de 2020 Twitter Faceboock

Solidarité ouvrière
Dans le Loir-et-Cher, 20 syndicats de l’industrie réunis pour penser une réponse commune à la crise !
Blasco, Correspondant

Dans le Loir-et-Cher, les syndicats CGT ont choisi de se réunir pour se tenir prêts à agir ensemble. Dans un communiqué, ils dressent le bilan sévère de la crise dans le département et appellent à mener la bataille, tous ensemble, autour de revendications offensives.

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Crédit photo : Nouvelle République - Jérôme Dutac

Le département du Loir-et-Cher, comme de nombreux autres, est touché par la crise. Des annonces tombent tous les jours sur des pertes d’emplois, des fermetures de site, des accords de compétitivité. Exemple qui n’est pas anodin, Le Monde a présenté récemment une carte qui montre les zones les plus touchées dans le secteur de l’aéronautique, et Toulouse et Blois sont les deux malheureuses premières. L’aéronautique n’est d’ailleurs pas le seul secteur touché, et la métallurgie est elle aussi durement frappée.

Malheureusement, en l’absence d’un plan de bataille national, de nombreuses entreprises restent isolées. Pour tenter de lutter contre cette situation, plus de 35 personnes qui représentaient 20 syndicats de l’industrie se sont rassemblées le 13 octobre dernier à la Bourse du travail de Blois. De nombreux secteurs de l’industrie du département étaient représentés : l’aéronautique, la métallurgie, le cartonnage, l’automobile et d’autres.

Dans un communiqué publié suite à la rencontre, les travailleurs dressent un court état des lieux des conséquences de la crise dans le département : « Les ruptures conventionnelles collectives comme chez IDI Composit ; Les délocalisations d’entreprises comme chez Técalémit ; Les Accords de Performance Collective (APC) comme chez Valéo et Duncha ; Les vagues de licenciements de moins de dix salarié•e•s comme chez Présicast, Art-tech, Sénior aérospace ou Duncha ; Les plans de licenciements comme chez Daher, Thalès, ou possiblement à venir chez Borgwarner (anciennement Delphi) ; Les Accords ARME (Activité Réduite pour le Maintien de l’Emploi) chez Jtekt-Hpi ; Les menaces de fermetures de sites comme chez Daher et Boiron ; Les Accords d’Activité Partielle Longue Durée (APLD) comme chez Présicast. »

Forts de ce constat et de la volonté de riposter conjointement, la rencontre a permis des échanges sur la stratégie à mener ainsi que les perspectives desquelles se doter. Ainsi, les différents syndicats ont fait émerger une liste de revendications : « refuser tous les licenciements et de combattre toute suppression d’emploi », « refuser toute baisse de salaire et dégradation des conditions de travail, sous la menace du chantage à l’emploi », « revendiquer la baisse du temps de travail, la hausse des salaires, du SMIC, des minima sociaux et des retraites, et l’amélioration des conditions de travail », « appeler tou•te•s les salarié•e•s à s’emparer de ces revendications et à les discuter sur leur lieu de travail, si possible en assemblée avec leur syndicat CGT. »

Une déclaration commune des syndicats, retraçant ces éléments, a été publiée à la fin de la réunion. Elle est signée par 16 syndicats ainsi que 3 Unions Locales CGT et l’Union département du Loir-et-Cher. Parmi les signataires, les secteurs les plus touchés mais aussi ceux qui ne le sont pas qui ont voulu apporter leur solidarité ouvrière à ceux qui luttent, et leur dire qu’ils peuvent compter sur eux, comme ce fut déjà le cas lors de plusieurs mobilisations autour d’entreprises de l’aéronautique telles que Tecalemit et Daher durant l’été.

Dans la continuité de cette première réunion, une conférence de presse a eu lieu à Blois avec les secteurs de l’industrie afin de présenter l’initiative. Devant la presse, les syndicats de l’industrie ont réitéré le bilan et les attentes des salariés pour l’industrie et leur stratégie contre la crise. Comme le dit Didier Calvo, militant CGT à l’UD 41 : « On constate une multiplication des licenciements ». De son côté, Axel Montaru, militant CGT Jtek-HPI raconte comment, du fait de la fin des contrats intérimaires, « beaucoup de jeunes, souvent des moins de 25 ans, sans revenus, sont désormais dans la misère ». Mais au-delà du constat, c’est un discours offensif et de solidarité qu’ont souhaité présenter les syndicats. « Nous, nous ne sommes pas touchés directement par la crise mais notre devoir est d’être au côté de nos camarades qui luttent et de leur montrer toute notre solidarité ouvrière » s’est ainsi exprimé Simon Hallet, délégué syndical à la CGT Thiolat.

Alors que la crise frappe, l’initiative des syndicats de l’industrie du Loir-et-Cher est une première réponse sur un terrain collectif, pour briser l’isolement et construire une riposte commune. A l’image des rencontres organisées à Toulouse dans l’aéronautique, cette initiative rappelle l’importance de se coordonner et de faire émerger des revendications communes. Une première étape dans la construction de la riposte qui devra être massive car, au-delà des attaques contre le monde du travail, c’est à l’ensemble de notre classe que les classes dominantes veulent faire payer la crise.

 
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