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La Izquierda Diario
10 de août de 2020 Twitter Faceboock

Non aux licenciements !
Usine Renault au Brésil : Après une grève de 15 jours des licenciements annulés par la justice
Nathan Deas

Mercredi 5 août, le Tribunal du travail Brésilien a donné raison aux travailleurs de l’usine Renault de São José dos Pinhais en grève totale depuis 15 jours en statuant sur l’annulation des licenciements. Une victoire importante pour les salariés de Renault à l’heure où le groupe tente à l’international de faire payer la crise aux travailleurs.

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Photo STC . syndicat des travailleurs de la métallurgie Curitiba

Le 21 juillet Renault annonçait 747 licenciements dans l’usine São José dos Pinhais à Curitiba dans l’état du Parana au Brésil. La justice déboutait donc le mercredi 5 août cette décision, avançant que Renault n’avait pas tenu ses engagements pris auprès du ministère du travail selon lesquels tout licenciement devait être précédé d’une négociation préalable avec les syndicats. De plus, Renault avait reçu des subventions publiques au Brésil en contrepartie d’une garantie de l’emploi.

Une victoire des travailleurs et un exemple pour l’ensemble des salariés menacés de licenciement

Si cette victoire s’est conclue devant le justice elle est la conséquence de la lutte offensive des salariés de l’usine. Ainsi dés l’annonce par le groupe de licenciements, les travailleurs du site se sont organisés pour bloquer les entrées et sorties de l’usine, et mettre en place des piquets de grève quotidiens. Après 15 jours de grève totale ils ont obtenu l’annulation des 747 licenciements. 

Cette victoire doit servir d’exemple pour l’ensemble des salariés du groupe qui, au mois de mai annonçait un plan de suppression de 4600 emplois en France et de 15 000 dans le monde. Fin juillet Luca de Meo, le nouveau PDG du groupe, annonçait une perte nette de 7, 3 milliards d’euros et d’importantes restructurations à venir dont les salariés allaient devoir payer le prix fort.

Pourtant ces dix dernières années le groupe Renault a réalisé 24 milliards de profits. Cette situation qui fait peser sur les salariés le poids de la crise sous couvert de redresser une entreprise à la trésorerie encore abondante est inacceptable. Et ce d’autant plus quand les différents états comme c’est le cas du Brésil, mais aussi de l’Etat français, mettent en place des aides pour ces géants de l’industrie. En France, c’est 8 milliards d’aides pour le secteur de l’automobile sans aucune garantie pour les travailleurs.

A la suite des travailleurs de l’usine Renault de São José dos Pinhais nous ne devons accepter aucune suppression de poste ou fermeture d’usines, et exiger le cas échéant la transparence des comptes de l’entreprise pour lutter contre le chantage à la faillite. Face à la crise c’est partout qu’il faut lutter contre les licenciements car les salariés n’ont pas à être une variable d’ajustement pour les patrons, les actionnaires et leurs profits. C’est par la lutte de l’ensemble des travailleurs du groupe, des entreprises sous-traitantes comme des donneurs d’ordres, qu’il sera possible de mettre un stop à l’offensive du patronat. 

 
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