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La Izquierda Diario
22 de juin de 2020 Twitter Faceboock

Covid-19
Brésil : plus de 50 000 morts pour ce que Bolsonaro appelait une "petite grippe"
Enora Lorita

Le Brésil, second pays le plus touché au monde par le Covid-19, a atteint la barre symbolique du million de personnes contaminées, et compte depuis ce dimanche plus de 50 000 morts.

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Crédit photo : Michael Dantas Agence France-Presse

Les chiffres du Covid-19 au Brésil, deuxième pays le plus touché au monde, continuent d’être extrêmement inquiétants et de plonger le pays dans une détresse sans précédent. Vendredi, en seulement 24 heures, 54 771 nouveaux cas ont été recensés. Dimanche, le Ministère de la Santé annonçait que le virus avait fait plus de 50 000 morts dans le pays, et que la barre du million de personnes contaminées venait d’être franchie.

De plus, les scientifiques estiment que ces chiffres sont largement sous-estimés du fait de l’absence de dépistages massifs, le nombre de cas réels pourrait être en réalité bien plus élevé. La situation est d’autant plus inquiétante que plusieurs Etats ont malgré tout décidé de commencer à déconfiner, à l’image de l’Etat de Sao Paulo, le plus meurtri du Brésil, qui a autorisé la réouverture des commerces non-essentiels.

Jair Bolsonaro, président du Brésil, est le premier responsable de ces centaines de milliers de vie brisées. Depuis le début de la crise sanitaire, il n’a cessé de nier la réalité de la pandémie, appelant à ne pas se confiner. A titre d’exemple, le 11 mars, lorsque l’OMS utilisait pour la première fois le terme de pandémie et alertait l’ensemble des pays, le Brésil ne comptait que 52 cas et 1 seul mort. Au lieu de mettre en place les recommandations essentielles, Bolsonaro a préféré nier la situation.

Cette crise sanitaire s’accompagne également d’une crise politique profonde. En effet, mi-mai le nouveau ministre de la santé, Nelson Teich, démissionnait moins d’un mois après sa nomination. Son successeur, Eduardo Pazuello, est quant à lui un général de l’armée manquant cruellement d’expérience dans le domaine de la santé publique. De plus, alors que les hôpitaux du pays sont déjà saturés, les dépenses de santé publiques sont limitées par un amendement constitutionnel.

Une partie des scientifiques estime que l’épidémie pourrait atteindre dans les prochains jours un « plateau » pour plusieurs semaines au Brésil, mais qui se ferait avec plus de 1000 morts quotidiens. Malgré cette véritable hécatombe et le déconfinement dans plusieurs Etats, la population n’a toujours pas accès à des tests massifs et à des équipements de protection.

 
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