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17 de juin de 2020 Twitter Faceboock

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Renault : les salariés de Flins débrayent contre le plan de restructuration
Paul Morao

Menacés par un plan d’économies qui voudrait mettre fin à la principale activité du site, l’assemblage, dès 2024, les salariés de Flins ont à nouveau débrayé ce matin contre les menaces sur l’emploi. Pour l’occasion des salariés de différents sites étaient présents. Un début de mobilisation important pour se préparer à faire face aux plans de licenciements qui se préparent.

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Crédit photo : CGT Renault Cergy / Facebook

Renault prévoit actuellement un plan d’économies de deux milliards d’euros sur trois ans, impliquant des fermetures de sites comme Choisy-le-Roi, et menaçant des sites comme Flins. En tout, ce serait 15 000 postes qui seraient supprimés dans le monde, dont 4 600 en France. Un scandale alors que Emmanuel Macron annonçait il y a quelques semaines un plan d’aide au secteur automobile de 8 milliards d’euros et que Renault, à lui seul, a déjà bénéficié de 5 milliards de prêt garanti par l’État.

Contre ce plan d’économies, et après un premier débrayage de l’équipe de nuit la semaine dernière, les salariés du site de Flins ont débrayé ce matin contre les suppressions de poste et pour le maintien de tous les emplois. Les emplois du site de Flins sont en effet menacés par la fin prévue de l’activité d’assemblage. Pour l’occasion des salariés de différents sites tels que Cléon, Cergy, Choisy ou Sandouville étaient présents.

Un rassemblement a eu lieu devant les ressources humaines. Ali Kaya, délégué CGT à Flins s’est exprimé, dénonçant les promesses trompeuses de la direction de Renault, qui agitent de vagues perspectives d’activités visant à remplacer l’assemblage qui sont totalement en-deçà du niveau d’emploi actuel. « Nous on parle d’une usine de 4000 salariés, eux ils nous parlent de ramener de l’activité de quelques dizaines voire quelques centaines de personnes. » a-t-il noté en ce sens. Evoquant d’autres promesses toutes aussi fallacieuses, il a finalement conclu que le plan d’économies ne pouvait qu’aboutir à des licenciements, dans un contexte où ceux-ci devraient se multiplier.

« Les deux milliards d’économie, la direction veut les faire sur le dos de l’ensemble des salariés de Renault. La direction nous dit qu’à Cléon nous ne nous ne sommes pas concernés par le plan, mais sur tous les sites elle a déjà supprimé des centaines de postes de travail. Il y a des milliers d’intérimaires qui se retrouvent aujourd’hui au chômage et ne touchent rien. » a de son côté expliqué Pascal Le Manach, délégué CGT à Renault Cléon lors d’une intervention.

Les salariés présents par centaines ont également manifesté à l’intérieur de l’usine, appelant l’ensemble de leurs collègues à rejoindre le mouvement. Une dynamique à suivre de près, qui rappelle l’urgence de se mobiliser pour se défendre face aux menaces de suppressions d’emplois. Une mobilisation qui devra par ailleurs se mener aux côtés des salariés de toutes les entreprises menacées, à l’image de Airbus ou de Hutchinson, pour refuser que les travailleurs ne paient la crise.

 
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