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La Izquierda Diario
3 de février de 2020 Twitter Faceboock

La jeunesse en lutte pour son avenir !
Les étudiants chiliens disent non à l’éducation de marché !
Alberta Nur

Au Chili, malgré la répression, les lycéens protestent contre une réforme de la PSU [équivalent du BAC] totalement inégalitaire, et contre la perspective d’un avenir de chômage et de vie précaire.

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La PSU, c’est les épreuves qui permettent aux lycéens chiliens d’accéder à l’université, qui est censé être « égalitaire » et donner les mêmes chances à tous. En réalité ce nouvel examen, ne permet en aucun cas de pallier à l’accès inégalitaire qu’ont les jeunes à l’éducation supérieure. En effet les lycéens issus de lycées d’élite passeront les épreuves sans problème contrairement aux lycées défavorisés. Tout le monde devrait pouvoir accéder à l’université, sans aucun test ni restriction. C’est ce que revendiquent les lycéens chiliens en boycottant et bloquant les épreuves du test.
Le 27 janvier se sont donc tenues les deuxièmes épreuves prévues, mais beaucoup de lycéens les ont boycottées. Le ministre de l’éducation, pour s’assurer de la tenue des examens est même allée jusqu’à envoyer des jeunes dans d’autres villes pour passer le test. Dans certaines villes, c’est la police qui a escorté les lycéens vers les épreuves.

"Nous n’allons pas permettre à un groupe de personnes qui ne respectent personne, qui ne respectent pas les droits des personnes qui croient en la démocratie, de retirer le droit aux centaines de milliers de jeunes qui vont passer le test de sélection universitaire", a déclaré le ministre de l’intérieur à propos du déroulement des épreuves. Cette citation est discutable alors que le mécanisme de sélection universitaire prévue à travers le PSU est un outil évident de ségrégation, empêchant des milliers de jeunes de poursuivre leurs études parce qu’ils ne répondent pas aux normes établies par un modèle éducatif inégal.

La ligne du gouvernement est claire : renforcer la répression et la criminalisation des jeunes mobilisés pendant la journée du 27. Une fois de plus, le gouvernement et ses institutions se retournent contre la jeunesse pour réprimer toute tentative de mobilisation contre les piliers qui soutiennent les héritages de la dictature. Et ce n’est pas un hasard. Le gouvernement tente de légitimer ses mesures répressives contre la contestation sociale et d’augmenter son soutien, en criminalisant les discours contre les jeunes qui refusent aujourd’hui d’abandonner la lutte.

Le gouvernement Chilien tente tant bien que mal à faire croire à un retour à la normalité. Mais il ne s’agit d’abandonner tant que les mobilisations n’auront pas obtenu ce qui a tant été scandé dans les rues, parce que ce n’était pas seulement les 30 pesos du métro, mais les 30 d’héritage de la politique de Pinochet, 30 années de politiques néolibérales : la jeunesse chilienne n’a pas dit son dernier mot.
En France, en plein mouvement contre la réforme des retraites, le gouvernement, terrifié par un réveil de la jeunesse a aussi vu dans les E3C un enjeu majeur.

S’assurer que les épreuves se déroulent normalement, comme si la contestation générale qui s’exprime contre Macron et son monde ne perturberait pas ces nouvelles épreuves du bac. Face à ça, toute contestation contre ce bac inégalitaire à été fortement réprimé. On a vu des lycéens escortés par les policiers pour passer les épreuves, matraquage, garde a vues et lacrymos pour réprimer les lycéens.

Si les jeunes sont déterminés et en lutte contre les différents mécanismes de sélection que leur impose une méritocratie toujours plus acide, c’est parce qu’ils refusent la perspective d’un avenir de chômage, de vie précaire, et misère que leur promet le système néolibéral. Du chili à la France, la réponse que l’on donne a une jeunesse qui aspire à de meilleurs conditions d’études et de vie n’est que répression. Répondons avec toute la détermination et la combattivité possible pour des meilleures conditions d’études et pour un avenir qui en vaille la peine !

 
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