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6 de décembre de 2019 Twitter Faceboock

Retraites
Tour d’horizon de la jeunesse mobilisée malgré la répression et le silence médiatique
Georges Camac

Dans les lycées et les universités, la jeunesse est en ébullition depuis plusieurs semaines. Ce vendredi, malgré la répression féroce, de nombreux lycéens ont tenté de reconduire le mouvement.

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crédits photo : O Phil des contrastes

Si l’on en croit le gouvernement et les grands médias, les jeunes ne seraient pas mobilisés contre la réforme des retraites. Pourtant, les cortèges étudiants et lycéens étaient bien fournis durant les manifestations du 5 décembre, couronnant une mobilisation de plusieurs semaines déjà, qui s’est lancée au moment de l’immolation du jeune Anas. Et dans plusieurs villes, des lycées et des universités étaient encore bloqués ce vendredi 6 décembre. C’est sur la question de la précarité que les jeunes ont commencé à se mobiliser mais ils ont désormais rejoint le combat contre la réforme des retraites et l’ensemble de la politique du gouvernement.

Pour tuer dans l’œuf et rendre invisible la mobilisation de la jeunesse, le gouvernement a déclenché une féroce répression contre le mouvement. A Paris, à Toulouse ou encore à Lyon, plusieurs universités sont ainsi fermées administrativement pour empêcher les étudiants de se mobiliser. Ce vendredi, les forces de répression se sont déplacées sur les lycées pour mettre fin aux blocages à coups de LBD, de matraques et de lacrymos, comme elles l’avaient déjà plusieurs jours auparavant. Tour d’horizon des différentes villes.

A Paris

Dans la capitale, alors que des AG de plusieurs centaines de personnes avaient eu lieu dans plusieurs facs, une partie des centres universitaires étaient fermés administrativement ce jeudi. Le centre de Tolbiac de l’université Paris 1 a même été fermé depuis lundi et « jusqu’à nouvel ordre ». Port-Royal et l’institut de géographie ont également fermé leurs portes. Autant dire que, même à quelques semaines des partiels, l’administration préfère empêcher les étudiants d’aller en cours plutôt que de les voir se mobiliser.

Néanmoins cela n’a pas empêché les étudiants de se mobiliser avec un cortège jeune de plus de 1000 personnes en tête de manifestation parisienne.

Côté lycées, la mobilisation a commencé dès le mercredi 4 décembre avec une dizaine de blocages et a été durement réprimée. Au lycée Montaigne, une milice d’extrême droite constituée par l’Action Française a également attaqué le blocus. Une manifestation sauvage a eu lieu par la suite dans le Quartier Latin.

A Lyon

Dans les universités de Lyon, les jeunes sont mobilisés depuis plusieurs semaines après l’immolation d’Anas. Ce jeudi, la présidence de Lyon-2 avait décidé de laisser les campus Porte-des-Alpes et Berges du Rhône fermés pour la journée. Cela n’a pas empêché un cortège de plus d’un millier de jeunes de se constituer dans la manifestation interprofessionnelle.

Ce vendredi, la mobilisation a été reconduite et une manifestation a été organisée au départ de la place Jean-Macé, à l’appel notamment des syndicats enseignants. Lors des blocages de lycées, un adolescent a été gravement blessé par un tir de LBD au lycée Ampère-Saxe.

A Bordeaux

La Belle Endormie s’était déjà bien réveillée avec les Gilets jaunes et cela continue avec le mouvement dans les universités bordelaises. Depuis plusieurs semaines, le campus de Pessac (B3) a déjà connu plusieurs blocages et l’université de la Victoire en centre-ville est occupée depuis mercredi soir. Ce jeudi, le campus de Sciences Po a également été bloqué par une cinquantaine de personnes, une mobilisation très rare. Tous les étudiants mobilisés s’étaient rendez-vous devant l’université occupée de la Victoire et un cortège de 600 jeunes a été très animé durant toute la manifestation bordelaise.

Côté lycées, l’établissement du Pape Clément était bloqué ce jeudi et plusieurs établissements étaient fermés en raison de la grève des enseignants.

A Toulouse

Dans la ville rose, la principale université de la ville, Le Mirail, avait été fermée administrativement alors même que les étudiants avaient prévu de bloquer lors d’une assemblée générale de 700 personnes. Le campus de Sciences Po connait lui en revanche une occupation largement suivie depuis plusieurs jours. Dans la manifestation ce jeudi, on a pu voir un cortège jeune très dynamique :

Ce vendredi, une manifestation sauvage a eu lieu réunissant entre 300 et 350 personnes dans le centre-ville de Toulouse. Les syndicats enseignants étaient au premier plan mais aussi la CGT, Sud, Force Ouvrière et des Gilets jaunes.

A Montpellier, trois lycées étaient bloquées et un cortège jeunes dynamique a pris la tête de la manifestation :

A l’université de Rennes 2, une AG de 700 personnes a voté un blocage pour les journées de jeudi et de vendredi :

A Caen, trois lycées étaient encore bloqués ce vendredi. Une manifestation avec des étudiants, des lycéens mais aussi des cheminots a eu lieu de manière spontanée dans la ville. A Grenoble, trois lycées ont été bloquées ce vendredi avec des affrontements avec la police et le campus de Sciences Po était bloqué par des étudiants. Dans de nombreuses autres villes, des lycées étaient également bloqués ce vendredi comme à Nimes, avec une répression des lycéens devant le lycée Daudet, à Carcassonne avec un blocage également réprimé du lycée Jules-Fil, ou encore à Lisieux où les lycées Gambier et Cornu étaient bloqués par des lycéens et des gilets jaunes.

Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. C’est pourquoi nous vous invitons à nous faire remonter des informations en nous envoyant des comptes-rendus, des photos ou des témoignages à l’adresse [email protected] ou en nous contactant directement sur notre page Facebook.

 
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