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La Izquierda Diario
23 de novembre de 2019 Twitter Faceboock

Précarité. La Mairie de Paris, par la voix de Ian Brossat, défend le travail gratuit contre un logement moins cher
Georges Camac

Alors que les prix de l’immobilier atteignent des records dans la capitale, l’équipe municipale parisienne a eu une nouvelle idée : baisser les prix des loyers pour les jeunes qui seraient prêts à travailler bénévolement.

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« L’idée, c’est de faire coup double. On met à la disposition d’étudiants qui galèrent de grands logements sociaux et, en contrepartie, ils font du bénévolat ». Les propos sont rapportés par Le Parisien et ont été tenus par Ian Brossat, adjoint délégué au logement à la mairie de Paris et ancienne tête de liste du PCF aux élections européennes.

Non content d’avoir accompagné la politique d’éviction des classes populaires de la capitale aux côtés de Anne Hidalgo, le pseudo-élu « communiste » en vient maintenant à défendre le travail gratuit. Ce dispositif, piloté par l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), en partenariat avec le Crous de Paris et les bailleurs sociaux, propose ainsi à des étudiants précaires de faire plusieurs heures par semaine de « bénévolat » - dont la durée n’est même pas précisée – pour des prix réduits en colocation…. De 250 euros à 450 euros par mois et par personne tout de même !

Le « bénévolat » proposé est de s’occuper de jardins partagés, d’accompagner des personnes âgées, ou encore d’organiser une fête de voisins… comme s’il ne s’agissait pas de travail ! Cette pratique permet non seulement de faire de grosses économies pour la mairie de Paris, de priver les jeunes des cotisations qu’ouvrent un « vrai » travail, mais a de plus pour conséquence de casser le marché du travail en alimentant le secteur déjà très développé du travail gratuit ou très mal payé... entre stages, services civiques, etc.

Alors que la question de la précarité de la jeunesse est au cœur de l’actualité, avec l’immolation d’un jeune étudiant qui avait perdu sa bourse, la Mairie de Paris montre avec ce dispositif de quel côté elle se trouve : de la précarisation de la jeunesse et du travail gratuit. Une politique de casse de nos acquis sociaux mise en œuvre sans vergogne par un élu PCF qui s’en trouve être le principal promoteur.

 
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