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La Izquierda Diario
16 de novembre de 2019 Twitter Faceboock

Comme un signe de fébrilité
Place d’Italie occupée : le préfet de police joue la fermeté et annonce des interpellations massives
Damien Bernard

Débordée par l’occupation de la Place d’Italie, le préfet de police de Paris a réagi dans une conférence de presse spéciale. Affirmant que tout était sous contrôle, le préfet Lallement a joué la fermeté, sur fond de loi anti-casseurs, mettant en place une nasse géante autour de la Place d’Italie et annonce des interpellations massives.

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Après l’interdiction de la manifestation au départ de Place d’Italie, le préfet Lallement, envoyé spécial du gouvernement, continue à jouer la fermeté, tout en affirmant que la situation est « sous contrôle ». « Les choses se passent telles que nous les avions envisagées », a déclaré le préfet de police de Paris, lors d’une conférence de presse.

Avec l’attitude d’un commandant de guerre, le préfet Lallement a affirmé une stratégie de « fixation » des manifestants sur la Place d’Italie. De la sorte, il appelle à une nasse géante de la Place d’Italie tout en affirmant laisser un « corridor de sortie ». Tous les manifestants qui se refuseraient à obéir aux ordres « seront progressivement interpellés » annonçant ainsi des interpellations massives. Il a précisé que les services de polices utiliseront les caméras de surveillance pour interpeller. « Nous allons continuer à interpeller […] Ils ne partiront pas en toute impunité », a-t-il martelé. Pour l’heure, 105 interpellations ont été comptabilisées.

Ceux qui s’y refuseraient seraient automatiquement considéré comme des « casseurs » comme une manière de réaffirmer son autorité. Mais aussi une manière de diviser les bons et les mauvais manifestants fustigeant les manifestants « ultra jaunes » et « black block », mais aussi entre les manifestants et les pompiers qui ont été durement réprimés par la police suite à leurs mobilisations. Comme par habitude, le diviser pour mieux régner, le gouvernement joue à retourner l’opinion publique alors qu’une année après le mouvement des Gilets jaunes est toujours aussi soutenu.

C’est donc sur fond de démonstration de l’efficacité de la loi « anticasseurs » que le préfet Lallement tente de démontrer que la situation est totalement maitrisée. « Je tiens quand même à dire que si les image sont spectaculaires, mais que le reste de l’ensemble du territoire parisien est calme. Il n’y a pas de destructions [hors la place d’Italie]. Demain d’autres manifestations sont prévues, je les traiterai de la même façon », pointant la continuité de ce nouveau dispositif répressif, jouant .

C’est affirmant un futur saut dans la remise en question des droits démocratiques pour la suite. « Le droit de manifester est constitutionnel. Chacun l’exercera mais avec un minimum de discipline", a-t-il conclu avant de mettre en perspective la « responsabilité » des organisateurs des manifestations tentant l’intimidation pour les prochaines manifestations qu’elles soient déclarés ou non.

Malgré la fermeté que Lallement tente de jouer, cette nouvelle offensive contre le droit à manifester, qui a pour continuité, le feu vert aux forces de police pour faire feu de tout bois, qui a induit de nombreux blessés parmi les manifestants et les journalistes, est une expression de la fébrilité du gouvernement. Face au risque de la coagulation, celui-ci n’a que la force de la matraque et de l’intimidation, contre le mouvement social.

A l’approche des manifestations du 5 décembre, de la grève reconductible, c’est la fébrilité dans le camp d’en face qui domine.

 
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