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La Izquierda Diario
28 de octobre de 2019 Twitter Faceboock

#EstoNoHaTerminado
"On ne négocie pas nos morts". Piñera recule mais les manifestations continuent
Tatiana Lima

Confronté à la mobilisation historique de plus de deux millions de personnes le dernier vendredi, Piñera, afin de rétablir une « normalité institutionnelle », met fin à l’état d’urgence et annonce des mesures, comme le remaniement de son gouvernement. Pourtant, les manifestations continuent.

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Au lendemain de la plus grande manifestation depuis la fin de la dictature, samedi 26 octobre, le président Sebastian Piñera a adressé un message aux chiliens annonçant la levée de l’état d’urgence et la démission de ses ministres pour « former un nouveau gouvernement et pouvoir répondre à ces nouvelles demandes » et revenir à la « normalité ».

Après une semaine de morts, blessés et disparus, Piñera semblait croire qu’un simple remaniement et quelques concessions cosmétiques pouvaient relégitimer son gouvernement et le régime, mais il devient plus clair que jamais que « ce n’est pas une question de 30 centavos », mais de 40 ans de néolibéralisme. A la suite de la provocation de Piñera, plusieurs manifestations ont été convoquées le jour même autour du Palais de la Moneda, siège de la présidence, et dans plusieurs autres villes en réaction au prétendu « retour à la normale ».

« On ne négocie pas nos morts »

Depuis celui-ci, #EstoNoHaTerminado (« c’est pas fini ») s’est propagé sur les réseaux sociaux et le pays se prépare pour une nouvelle semaine de mobilisations avec des manifestations convoquées dans diverses villes du pays. Le lundi, la région de Antofagasta s’est réveillée avec des routes bloquées, manifestations et barricades et c’est le cas ailleurs également.

Les manifestations continuent ce mardi et elles s’annoncent massives, démontrant que la seule voie pour faire tomber Piñera et ce régime hérité de la dictature Pinochetiste c’est dans les rues et pas autour d’une table de négociation avec un gouvernement qui a du sang sur les mains, comme veulent le « Frente Amplio » et le Parti Communiste. Dans un moment, où le gouvernement se trouve fragilisé et se voit obligé à faire des concessions pour calmer des années de profondes contradictions, il est temps d’avoir un vrai plan de lutte, avec une grève générale préparée à la base pour faire tomber Piñera et son régime et imposer une assemblée libre et constituante, capable de donner une voix aux travailleurs, étudiants et à tous les secteurs opprimés de la société.

Crédit Photo : Pedro UGARTE/AFP

 
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