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La Izquierda Diario
1er de juin de 2019 Twitter Faceboock

Compte rendu de lecture
Marx, le communisme comme stratégie. A propos du nouveau livre d’Isabelle Garo
Juan Dal Maso

Communisme et stratégie (Paris, Éditions Amsterdam, 2019, 332 pp) est la nouvelle contribution de Isabelle Garo qui développe depuis plusieurs années une solide réflexion autour de différents aspects du marxisme. Parmi les livres qu’elle a publiés, on peut citer Marx, une critique de la philosophie (Seuil, 2000) et Foucault, Deleuze, Althusser & Marx : La politique dans la philosophie (Démopolis, 2011).

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Le travail théorique de Garo combine la rigueur philologique à une réflexion autour des défis posés au marxisme ainsi qu’à un accent porté sur la nécessité de fusionner à nouveau le marxisme avec l’activité de la classe ouvrière, des mouvements sociaux et du peuple.

Pour toutes ces raisons, le travail de Garo – qui est par ailleurs professeure et directrice de la Grande Edition des œuvres de Marx et Engels en français – est aussi sérieux qu’original, associant rigueur et imagination.

Communisme et stratégie a le mérite d’aborder un débat qui a fait l’objet de polémiques chez les intellectuels européens ces dernières années, mais qui a jusqu’ici été traité d’un point de vue essentiellement abstrait, au point de se centrer généralement sur « l’idée du communisme ». Garo propose de changer la façon dont on aborde cette question. Il ne s’agit pas ici du communisme comme projet ou comme idée, mais du communisme abordé du point de vue de la stratégie. Evoquant la stratégie, l’auteure en propose une conception large, qui consiste en la construction d’un ensemble de médiations sociales, idéologiques et politiques visant à développer le communisme comme « mouvement réel qui abolit l’ordre actuel. » [1]

A partir de là, elle construit une critique aigüe et précise des théories d’Alain Badiou, de Laclau & Mouffe, de Negri & Hardt ainsi que des théoriciens du « commun ». Face à ces auteurs, Garo propose une « lecture anti-chronologique » de Marx. Cette notion est cependant quelque peu trompeuse, puisque, comme nous le verrons par la suite, elle reprend en réalité différents moments de l’évolution théorique et politique de Marx au cours de sa réflexion sur son œuvre, suivant finalement la chronologie de l’élaboration théorique marxienne. Mais l’idée d’une lecture « anti-chronologique » vise surtout à souligner que l’on peut lire Marx à partir des problèmes soulevés par d’autres auteurs, en intégrant également des problématiques contemporaines aussi importantes que les oppressions racistes et sexistes, les questions environnementales, etc. tout en reprenant les filons stratégiques de sa pensée. De cette façon, la théorie de Marx peut offrir de meilleures réponses que celles qu’apportent les auteurs mentionnés à leurs propres questions, sans prétendre pour autant que Marx fournisse une réponse à tout. Une lecture « anti-chronologique » mais pas anachronique en somme.

Badiou, Laclau, Negri : entre nouveauté et résignation

Le livre est organisé en six chapitres, une introduction et une conclusion. L’introduction pose les coordonnées de la discussion, soulignant la nécessité d’en revenir à une discussion autour de la nature de l’alternative au capitalisme ainsi que sur le moyen de la construire. De là découle l’importance de recommencer à parler de communisme et de stratégie. Le premier chapitre présente les principales élaborations du philosophe et ex-maoïste Alain Badiou, en insistant sur le caractère abstrait de son « Idée de Communisme » qui va de pair avec un militantisme opposé à l’Etat et à toute forme d’organisation, rendant ainsi impossible, du fait de ses propres présupposés, la structuration d’une politique et d’une stratégie. S’inscrivant dans la logique d’immersion de la politique dans la philosophie, caractéristique de la philosophie française à partir des années 1970, Badiou construit une philosophie érudite qui tend au développement d’un système philosophique au sens traditionnel du terme. Si son mérite est de préserver intacte l’idée du communisme comme moteur révolutionnaire en l’absence de processus révolutionnaires réels, il le fait au prix d’une suppression de la politique, c’est-à-dire de ce chemin difficile qui vise à transformer l’idée en force matérielle.

Le second chapitre débat avec Ernesto Laclau qui tente de rouvrir une réflexion sur le bilan et la potentielle continuité du socialisme. Si celui-ci propose une théorie politique de type stratégique, ce n’est pas tant en raison de sa revendication de la politique conçue dans les termes de la stratégie classique, mais parce qu’il essaye d’offrir une alternative au marxisme d’un point de vue théorique. Cette élaboration théorique trouve son corrélat dans la proposition politique de « radicalisation de la démocratie » dans un premier temps et de « populisme » par la suite.

Garo soumet à la critique la théorie laclausienne de la « dislocation » (du capitalisme, des classes, de la société), de même que l’idée selon laquelle l’antagonisme surgirait en dehors des rapports de production, centrale pour délier luttes de classe et exploitation et ainsi distinguer celles-ci de la politique. Elle souligne que les conceptions de l’ « hégémonie » et du « populisme » défendues par le philosophe argentin expatrié conduisent à une théorie politique pragmatique et volontariste. Suivant l’évolution théorique de Laclau, ce qui avait commencé comme une tentative de « radicaliser la démocratie » devient finalement un discours politique qui reproduit les formes de la représentation traditionnelle. Il s’éloigne ainsi de toute dynamique de mise en mouvement et de démocratisation par en bas, tant en raison de l’importance conférée au « leader » que du fait du peu d’intérêt accordé à l’exploitation dans sa propre théorie.

Le troisième chapitre débat des théories de Toni Negri et Michael Hardt, d’Empire à Commun, analysant leurs élaborations sur le capitalisme contemporain et leur conception du communisme, qui finit par être assimilé au capitalisme tel qu’il est. La relecture des principaux problèmes du marxisme, tels que l’impérialisme, la loi de la valeur, la lutte des classes ou l’Etat aux prismes de Deleuze et Foucault se combine avec l’héritage de la vieille logique opéraïste qui fait de la classe ouvrière (la multitude dans le cas présent) la cause même du développement capitaliste. Le résultat amène à enjoliver le « progrès » capitaliste sans aucun fondement empirique. En complément, Garo analyse les élaborations de Christian Laval et Pierre Dardot, théoriciens du « commun », en débattant des limites d’un coopérativisme qui prétend d’un côté effacer la sphère étatique, mais finit par défendre une position de réforme du capitalisme.

Reproduire de manière exhaustive les critiques affûtées de Garo à chacun de ces penseurs excèderait largement l’espace de ces lignes. A ce court résumé nous ajouterons que chacun des chapitres aborde ces auteurs à partir des problèmes importants que ces derniers ont soulevés : la nécessité d’un horizon communiste, la redéfinition d’une politique qui se veut socialiste, les problèmes de la propriété et des formes d’associations. Autant de thèmes qui sont cruciaux pour la réflexion développée dans Communisme et stratégie, qui chercher à confronter ces positions avec celles de Marx.

A la recherche de la stratégie chez Marx

Le chapitre quatre repart des origines du communisme dans le mouvement ouvrier français ainsi que des conditions dans lesquelles émergent la pensée et les prises de position de Marx et Engels, ainsi que leur manière de comprendre leur communisme. Ici, la distinction entre le communisme comme objectif ou projet de société et le militantisme communiste, comme action politique qui impulse le « mouvement réel », joue un rôle important. Le chapitre revient sur le processus de politisation de Marx jusqu’au bilan des révolutions de 1848 et la formulation de la « révolution permanente », mise en avant dans sa lettre au CC de la Ligue des Communistes en mars 1850. Une notion qui, comme on le verra, joue un rôle central pour comprendre les élaborations postérieures.

Le chapitre cinq aborde la conception du communisme de Marx en tant que tel et les positionnements stratégiques qui lui sont consubstantielles, de même que différents éléments qui influencent l’évolution du Marx mature et tardif : les problèmes des peuples colonisés, le bilan de la Commune de Paris et la question de la commune rurale russe. A ce moment du livre, Garo introduit une de ses réflexions les plus polémiques, qui mériterait un approfondissement : la relation entre révolution permanente, transition et préfiguration de la construction du communisme en deux étapes. Penchons-nous dessus.

Le problème de la transition

Garo propose une relecture audacieuse et très intéressante de la Critique du Programme de Gotha. Dans ce texte, Marx opérait une distinction plus ou moins tranchée entre deux étapes, la première socialiste, où les normes bourgeoises de répartition continuaient d’opérer -en particulier la relation salariale- et l’autre communiste, dans laquelle chacun travaille selon ses capacités et reçoit selon ses besoins. Garo soutient que cette distinction tranchée est le produit de la canonisation postérieure de ce texte, initiée paradoxalement, par Lénine dans L’Etat et la révolution. Ici, on trouve une certaine oscillation dans l’argumentation de Garo. En effet, celle-ci semble affirmer que le sens correct de la position de Marx est celui qu’elle met en avant dans sa nouvelle interprétation. Pourtant, en parallèle, elle souligne la tension qui existe dans le texte entre cette distinction de deux étapes (qu’elle reconnaît par là-même implicitement comme établie par Marx lui-même) et l’idée d’une transition identifiée à la dictature du prolétariat, position que Garo présente – probablement avec raison – comme la plus représentative de la pensée de Marx.

La discussion vise fondamentalement à distinguer Marx autant des expériences des prétendus « socialismes réels » que des réformismes européens de l’après-Seconde guerre mondiale, qui soutenaient que les nationalisations partielles constituaient un pas vers le socialisme, lequel apparaissait cependant comme un horizon inatteignable. Garo oppose ainsi à cette distinction rigide d’une étape socialiste et d’une étape communiste un concept large de transition que, comme nous le notions plus haut, Marx identifiait à la dictature du prolétariat. Cette dernière devait émerger à la suite d’une révolution, combinant ainsi la création des conditions économiques et sociales de la société communiste avec la mobilisation et la politisation des masses. Ainsi, l’auteure ne défend ni l’idée d’un « communisme ici et maintenant » ni d’un communisme « sans transition », mais entend penser la transition en termes de « mouvement réel », sans étapes définies à l’avance. Elle affirme au passage que cette vision anti-étapiste s’accorde beaucoup plus avec la conception de « révolution permanente » de Marx, de même qu’avec ses réflexions postérieures sur la commune rurale russe. Cette réflexion de Garo contient aussi de potentielles contradictions.

Par exemple, elle donne beaucoup de poids à la question de l’auto-organisation et de la politisation par en bas, mais moins aux conditions économiques de la construction du communisme. Cet aspect constitue pourtant un débat en soi, pas tant en raison de la division entre une étape socialiste et une étape communiste qu’en lien avec le problème de la transition en tant que tel. Ainsi, si l’on regarde les débats concernant la transition au socialisme dans les années 1920 et 1930 en URSS, mais aussi à Cuba dans les années 1960 ou en Yougoslavie et dans les pays de l’Est dans les années 1950 et 1960, la distinction entre « étape socialiste » et « étape communiste » constitua alors un modèle. Pourtant, l’enjeu central fut précisément celui de la transition dans des pays qui partaient d’un capitalisme arriéré (avec, entre autres problèmes, une productivité basse du travail), c’est-à-dire de conditions de développement inférieures par rapport à celles que Marx mettait en avant dans son texte classique. Or justement, au cours de la transition, la mise en mouvement et l’auto-organisation apparurent comme indispensables pour lutter contre la bureaucratisation (qui chercha à les liquider à tout prix, et y parvint dans la pratique).

Trotsky a soigneusement étudié ces problèmes à propos de la bureaucratisation de l’URSS. Il soulignait les contradictions d’une économie de transition entre le vieux capitalisme arriéré russe et les objectifs socialistes, le double caractère de l’Etat ouvrier (socialiste dans la mesure où il défendait la propriété collective des moyens de production, bourgeois en tant qu’il reposait sur des normes bourgeoises de répartition), et la nécessité de balayer la bureaucratie au travers d’une révolution politique qui restaurerait la démocratie soviétique, restituant une légalité à tous les partis et tendances qui défendaient les conquêtes de la révolution. Cette problématique s’intègre à la théorie de la révolution permanente, qui postule la relation consubstantielle entre révolution à échelle nationale et internationale, entre tâches démocratiques et tâches socialistes, et qui conçoit la transition comme un processus constant de transformations à l’intérieur de la société post-révolutionnaire. En ce sens, la lecture anti-étapiste que propose Garo peut servir à attirer l’attention sur l’importance de la transition, et en particulier sur la nécessité d’une dynamique sociale et politique expansive par en bas, qui est fondamentale pour lutter contre tout type de bureaucratisation. Ainsi, cette perspective a de nombreux points de contacts avec les élaborations de Trotsky, même si le livre est centré entièrement sur Marx.

Une stratégie des médiations pour repenser la révolution

Pour Garo, dans une réalité modelée par des décennies de « néo-libéralisme », le problème de la stratégie apparaît comme un « problème de triangulation » qui requiert la construction de médiations politiques, articulant « formes de mobilisation et d’organisation, programme et projet, mais aussi reconstruction d’une culture contestataire commune associée à des formes de vie sociale réinventées, attractives et capables d’expansion. » (P267)

Reprenant les réflexions d’Aristote, Hegel et Marx sur le problème de la médiation, Garo reprend ce concept, en le distinguant du sens qu’il a pris actuellement : une instance de résolution de conflits dans laquelle les deux parties cherchent un accord par l’intermédiaire d’un tiers apparemment neutre. Pour Marx, la médiation n’est pas la mise en relation, plus ou moins arbitraire, de trois termes extérieurs les uns aux autres, mais le produit des relations sociales qui construisent des représentations qui leur sont consubstantielles. Dans le cas du capitalisme, il s’agit de l’argent, de l’Etat, mais aussi des formes qu’acquièrent la conscience et la connaissance. La médiation et la représentation proprement marxistes consisteraient dans le développement d’une organisation et d’une culture politique qui, partant des contradictions du capitalisme et de ses représentations, puisse offrir une alternative qui surgisse de l’intérieur des processus et mouvements de résistance au capitalisme, et non comme une idée abstraite.

Dans ce cadre, Garo met en avant les élaborations de Gramsci concernant les problèmes de l’hégémonie, en les distinguant des lectures vulgaires en termes d’ « hégémonie culturelle » et en proposant la construction d’une articulation de pratiques sociales, politiques et culturelles qui puisse façonner une alternative au capitalisme, fondée sur la mobilisation et l’organisation par en bas. Ici, Garo souligne l’importance des institutions tels que les soviets, conseils ou usines sous contrôle ouvrier, mais aussi de l’organisation politique, vis-à-vis de laquelle elle note les difficultés des gauches réformistes autant que révolutionnaires.

Soulignant les problèmes actuels de l’Etat (et des partis), du travail et de la propriété, de l’écologie, de l’antifascisme, du genre ou de la race, Garo conclue à la nécessité de repenser la révolution. Dans sa perspective, il est nécessaire d’unir ces combats pour offrir une alternative qui aille plus loin que les luttes pour des demandes partielles et permette, en parallèle, de dépasser les impasses des gauches réformistes électoralistes autant que celles de l’autonomisme. Ce dernier entend en effet construire à côté de l’Etat, coexistant de fait avec lui, ou alors s’affronter à lui de façon totalement déconnectée des rapports de forces réels.

Quelques éléments de critique et de conclusion

Si le travail de Garo, à la recherche des éléments stratégiques de la pensée de Marx, apporte de nombreux éléments pour une compréhension plus complète de sa théorie et de sa praxis révolutionnaire, le mouvement ouvrier a fait face, depuis Marx, à un certain nombre de questions importantes auxquelles celui-ci n’a pu se confronter. Elles soulèvent pourtant des enjeux théoriques auxquels il conviendrait de donner plus de poids dans une réflexion sur les problèmes stratégiques d’un point de vue marxiste.

L’une de ces questions concerne les relations entre l’Etat de type Commune, particulièrement mis en avant par Garo, et les soviets ou conseils ouvriers et populaires qui ont surgi au cours de la révolution russe - mais qui eurent des équivalents ou des formes d’organisations semblables dans d’autres processus révolutionnaires de montée de la lutte de classes. La question de la dualité de pouvoir est abordée ici d’un point de vue relativement indéfini en ce qui concerne les organismes qui incarneraient le « mouvement réel », de même que pour ce qui est de la relation entre le marxisme classique et des élaborations comme celles de Poulantzas sur la position face à l’Etat (destruction ou démocratisation de l’Etat bourgeois). D’autre part, la question du parti telle que Marx la connaissait (les communistes comme une tendance de plus de celles du mouvement ouvrier organisé comme parti-classe) a perdu une partie de ses fondements avec le développement de la bureaucratie syndicale et la division du mouvement ouvrier entre courants réformistes et révolutionnaires, entraînant l’approfondissement des luttes stratégiques en son sein.

Garo dresse un certain bilan de la situation des gauches. Le PCF, réduit à un appareil électoral sans poids réel, les différents autonomismes, limités aux cadres d’un activisme restreint, l’extrême-gauche, marginale face au mouvement de masse. Dans ce cadre, le surgissement du « mouvement réel » apporterait sans doute de nouvelles forces pour repenser la question du parti. Or, ici surgit une question qui unit les réflexions théoriques à des expériences politiques récentes. Ce livre de Garo dialogue en effet, sous de nombreux aspects, avec les réflexions menées par Daniel Bensaid durant les années 1990 et 2000, autour des problèmes de la stratégie et du marxisme. Le dernier pari politique de Bensaid fut la fondation du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), qui traverse aujourd’hui une importante crise. Dès lors, une des réflexions qui restent à approfondir – pas seulement pour Garo, mais pour tous ceux qui s’intéressent aux problèmes de la stratégie marxiste – réside dans le bilan de l’expérience des partis larges anticapitalistes, en relation avec les élaborations théoriques – sans doute très riches sous de nombreux aspects – de Daniel Bensaid.

En lien avec les éléments soulevés plus haut, il serait également important de prolonger certaines réflexions plus spécifiques concernant la relation entre syndicats, parti et mouvements sociaux, bureaucraties syndicales et Etat, insurrection et guerre civile. Ces enjeux centraux ont été travaillés par le marxisme de la IIIème Internationale au cours de ses quatre premiers congrès, notamment par Gramsci et par Trotsky qui, quant à lui, pourrait être un interlocuteur important de Garo concernant la problématique de la transition. Communisme et stratégie n’ignore ni ne nie ces thèmes, mais ils ne sont abordés que dans le cadre offert par une relecture de Marx : très solide pour réfuter les courants antimarxistes, mais relativement général pour la réflexion qui concerne les développements mêmes du marxisme.

Inclure ces enjeux aurait modifié substantiellement la portée du livre. Pourtant, souligner leur importance ne vise pas tant à proposer un nouvel axe pour la discussion posée par Garo qu’à souligner la limite d’une lecture principalement établie sur Marx pour le traitement de certaines problématiques importantes. Il s’agit ainsi avant tout de proposer de possibles directions pour la poursuite de la réflexion de Communisme et stratégie, qui constitue une contribution fondamentale de Isabelle Garo au débat marxiste contemporain.

 
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