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9 de avril de 2019 Twitter Faceboock

Patriarcat
Féminicide dans le Var : une femme abattue par son mari
Alberta Nur

Dans la nuit du 6 avril un homme à abattu son épouse par arme à feu. Une victime de plus des violences machistes et sexistes qui persistent. Depuis le 1er janvier 2019, plus de 40 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint.

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Quelques jours plus tôt, les gendarmes étaient intervenus au domicile du couple où l’homme avait menacé son épouse avec un couteau. Suite à ces événements et sans attendre l’intervention des gendarmes, la femme s’était réfugiée chez des voisins. Le mari avait alors été « interdit d’entrer en contact avec son épouse et autorisé à ne se rendre au domicile que pour les seuls besoins de son exercice professionnel » a expliqué le procureur de la République.

Une interdiction bravée le 6 avril, provoquant une intervention des gendarmes. Parti à l’arrivée des gendarmes, le mari n’avait alors pu être interpellé tandis que la femme avait choisi de se mettre en sécurité chez sa famille. C’est plus tard dans la soirée, autour de 21h, au moment de récupérer des affaires chez elle, que le meurtre s’est produit. Les gendarmes ont reçu un appel de la victime affolée, mais le drame s’était déjà produit lorsqu’ils sont arrivés au domicile du couple.

Les violences patriarcales sont le dernier maillon de la chaine d’oppression que subissent les femmes. Celles-ci sont omniprésentes dans nos sociétés, et les institutions minorent les féminicides, les réduisant souvent à de simples « violences conjugales ». En 2017, Libération relatait ainsi, à partir de l’étude de 220 féminicides, comment la presse minimisait systématiquement ces meurtres.

Comme nous le rappelle ce nouveau meurtre, le patriarcat tue. Pourtant, si l’État fait mine de se préoccuper des féminicides, les violences persistent. Or il est d’autant plus difficile pour une femme de se séparer de son conjoint qui la violente lorsqu’elle est dans une situation précaire. La précarité des femmes, qui pour 80% d’entre elles travaillent à temps partiel, vient ici redoubler l’oppression patriarcale. En outre, les coupes budgétaires imposées aux associations qui défendent les victimes de violences conjugales privent de nombreuses femmes d’un soutien vital.

Alors qu’en France, en moyenne, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son mari, la lutte contre les féminicides et le patriarcat apparaît ainsi plus que jamais inséparable de la lutte contre ce système qui entretient la précarité des femmes.

 
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