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La Izquierda Diario
12 de avril de 2018 Twitter Faceboock

« Je ne les ai pas pris en traître »
Les 7 mensonges du président en direct du JT de TF1
Paul Tanguy

Rien de pire qu’un sourire Kinder-Ferrero pour refourguer de l’huile de palme aux gamins. Rien de pire, également, qu’un sourire-éclatant d’un « jeune président dynamique » (dixit Pernaut) pour refourguer une pelletée de mensonges à un JT de TF1. Il est vrai que Macron a été savamment épaulé par la chaine de Martin Bouygues dans sa petite opération de com’.

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« Je ne les ai pas pris en traître », a affirmé, avec aplomb, le président ami-des-retraités, à propos des séniors. « Je fais ce que j’ai dit », a-t-il martelé au fil de la mise-scène orchestrée par TF1. Et il a enchaîné, sans ciller, les contre-vérités et les mensonges. Petit passage en revue des plus grotesques.

1. Commençons par le plus drôle. Après s’être vanté du fait que la simplification du droit du travail (comprendre, la destruction du Code du travail, d’abord à travers la Loi El Khomri, puis avec la Loi Travail XXL) et l’introduction du « droit à l’erreur » permettaient « d’embaucher mieux » (comprendre, au rabais), Macron a affirmé que « l’investissement dans l’intelligence artificielle », son projet bling-bling qui est censé justifier une grande vague de privatisations annoncée par Bruno Le Maire allait permettre de « mieux protéger les Français ». Nous n’avons pas compris.

2. « Les cheminots qui sont aujourd’hui cheminots resteront cheminots ». Faux. En dépit de l’ébauche d’explication laborieuse du président, les cheminots sous statut qui seraient « cédés » à une boite concurrente, dans le cadre de la libéralisation du rail, ne bénéficieront de leur statut qu’au maximum pour 15 mois. Quant à ceux qui refuseraient d’être « mutés », c’est le passage par la case licenciements qui est annoncée, et en aucun cas un retour à la SNCF.

3. « Le minimum vieillesse, c’est trois fois moins que 1200 euros ». Faux. Même Pernaut a relevé. Le minimum vieillesse avec lequel nos aînés sont censés vivre sous le seuil de pauvreté, c’est 547 euros. Peu importe, nous dit le président, avec son petit air rigolard : avec sa réforme de la CSG, alors que la majorité des retraités est matraquée, ceux qui bénéficient du minimum vieillesse touchent depuis janvier 30 euros par mois en plus. Une aubaine. Merci Macron !

4. « Le salafisme » Il s’agit d’un grave problème pour Macron, qui se garde bien de faire l’amalgame avec « nos concitoyens » qui croient en l’Islam. Il s’agit, pour le président, de mettre hors d’état de nuire les lieux de culte (musulmans, on l’aura compris), où l’on professe des croyances opposées aux lois de la République. Et quid des églises où l’on prêche la haine de l’IVG tous les dimanches ? Macron, qui est le meilleur ami des évêques de France, s’est contenté de parler des trois mosquées que Gérard Collomb avaient fait fermer.

5. « Les riches n’ont pas besoin de président. Ils se débrouillent très bien tout seul ». Nouvelle contre-vérité de Macron, en pleine opération de tentative d’élargissement de sa base sociale, déjà bien écornée, et qui ne souhaite être présenté ni comme le « président des riches », ni comme le « président des villes » dynamiques, mais comme le « président de tous les Français ». Celles et ceux qui étaient assujettis à l’ISF et qui n’auront plus à le payer à compter de 2018 ou qui ont vu le taux d’imposition sur les sociétés rabaissé à 25% ont bien compris qu’il s’agissait d’un petit mensonge de Macron. Mais ils ont fait sembler de ne pas comprendre.

6. « Très peu d’universités sont mobilisées ». Balayant, au détour d’une phrase de conclusion, la question de la colère dans la jeunesse, Macron a dressé un portrait assez particulier de la mobilisation sur les campus. Nous lui conseillons d’aller faire un tour à Tolbiac, à Nanterre, à Nantes ou à Grenoble. Les étudiantes et les étudiants l’accueilleront avec plaisir.

7. « Jacques Chirac, pour qui j’ai beaucoup d’amitié ». Cité, de façon absolument incongrue au détour de sa démonstration sur la réduction de la vitesse maximale autorisée sur les routes de campagne, l’ancien et très populaire président entre 1995 et 2007 a été qualifié de « grand ami » par Macron. Il s’agit, rassemblement, d’un autre mensonge. Il semblerait, selon des proches de l’ex chef de l’Etat, que Chirac avait choisi de boire une corona en regardant M6 plutôt que de suivre la prestation du « Kid-président » sur TF1. Sage décision, on ne s’attendait pas à autre chose de la part de Chirac. En tous cas, Bernadette n’a pas confirmé sur son compte-twitter cette amitié de longue date entre l’actuel et l’ancien président, aujourd’hui quasi-nonagénaire.

 
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