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Vivarte : 2000 postes menacés, les employés remerciés par un plan de départ volontaire

Vivarte est une entreprise française, et l’un des leaders dans la distribution de prêt-à-porter et de chaussures. Elle possède notamment les marques André, Caroll, Chevignon, Kookaï, La Halle, Naf Naf, soit 4500 magasins au total et emploie 17000 personnes. L’entreprise est endettée depuis de nombreux mois et la direction de Vivarte (La Halle, André, Caroll…) a annoncé lundi le lancement de deux plans de sauvegarde de l’emploi à la Halle aux Chaussures et dans la filiale Vivarte Services, ainsi que des cessions d’enseignes impliquant possiblement jusqu’à 2000 suppressions de postes. Les informations précises devraient être données lors de comités centraux d’entreprise extraordinaires convoqués mardi 24 janvier et mercredi 25 janvier. Norah Zamryn

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La direction,avec1,3 milliards d’eurosde dettes, a présenté ce lundi un plan en quatre axes de restructuration : fusion des sièges de la Halle et de la Halle aux chaussures, « rationalisation des points de vente » de la Halle aux chaussures, « réorganisation de Vivarte Services », et « recherche de repreneurs » pour « certaines » enseignes.

Cependant, cela implique, ne serait-ce que pour la Halle aux chaussures, presque 200 fermetures de magasins ainsi qu’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) avec une phase de départs volontaires. La fusion Halle/Halle aux chaussures va aussi diviser par deux le nombre d’employés en usant aussi d’un plan de départ volontaires. La même technique abjecte est employée chez Vivarte Services, où un deuxième PSE identique est prévu, qui aura recours à des prestataires extérieurs pour pallier ces départs. Il ne faut pas oublier qu’un « plan de départs volontaires » n’est pas réglementé par le Code du travail, et que l’employeur peut s’engager à ne pas licencier mais aussi à intégrer ce dispositif dans un plan de sauvegarde qui impliquera des licenciements à la fin de cette période de volontariat. La réalité et qu’une bonne partie des employés vont être licenciés, sans même bénéficier des « avantages » d’un licenciement, comme la possibilité de protester ou d’être bien indemnisé.

Lundi, les syndicats et représentants du personnel de Vivarte se sont rassemblés à 8h30 et à 13h30 devant le siège du groupe d’habillement français, à Paris, afin de dénoncer ces suppressions de postes en masse, mais aussi pour dénoncer la mauvaise gestion de Vivarte, qui se retrouve endetté alors que ces actionnaires ne cessent d’augmenter leurs profits. Par exemple, Vivarte a entre autres touché 44 millions d’euros de l’État depuis 2014, dont 14 en2016, au titre du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE).

Le nombre de familles mises à la porte, et sacrifiées pour que les actionnaires puissent bénéficier de quelques millions supplémentaires, démontre très clairement que les intérêts des salariés et de la population en général ne passe qu’en dernier plan, et que toute technique est bonne pour diminuer un maximum les pertes et engranger un maximum de profits, comme favoriser les plans de départs volontaires, moins chers face aux licenciements. Le rapport de force qu’ont commencé les employés de Vivarte de par leur mobilisation est le début de la bataille pour la préservation des emplois, et la poursuite du mouvement apparaît clairement comme vitale.


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