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Patrons voyous

Villeneuve-Saint-George. Grève reconductible à Signify contre les suppressions d’emplois

Les salariés du groupe Signify sont en grève reconductible depuis près d’une semaine contre leur externalisation et le transfert des activités de logistique de Signify (ex-Philips Lighting) à une autre entreprise.

Natacha Lubin

25 mai 2021

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Près d’un mois après l’annonce de la direction du groupe spécialisé dans la fabrication d’éléments d’éclairages de l’externalisation de certaines de ses activités à une autre entreprise, ID Logistics et un premier débrayage les travailleurs du centre de distribution de Villeneuve-Saint-Georges ont entamé une grève reconductible mercredi dernier après une assemblée générale.

Pour les employé la direction du groupe préparait cette annonce depuis longtemps en menant une politique d’« obsolescence programmée », comme le rapporte l’un d’entre eux dans les colonnes de 94 citoyens.com : “Philips jusqu’en 2016 et Signify depuis, ont refusé les propositions des représentants du personnel de trouver de nouveaux partenaires pouvant utiliser la plateforme comme la branche santé du groupe ou l’installation de l’activité de recherche et développement aujourd’hui en Espagne. Ces demandes reposaient aussi sur la parfaite maîtrise des évolutions du marché de l’éclairage à l’échelle mondiale afin de rompre la logique mortifère de “client unique” de Philips.

Pour les salariés la réalisation de ce projet consacrerait une attaque d’ampleur. Ainsi ID Logisitics prévoit de transférer la plateforme de Villeneuve-Saint-Georges sur son propre site à Plessis-Pâté à une quarantaine de kilomètres, une décision non sans conséquence pour les travailleurs et travailleuses ainsi que leurs familles. De plus l’externalisation est synonyme de pertes de plusieurs avantages du fait d’un changement de convention collective, et du passage d’accords du secteur de la métallurgie à ceux de la logistique, notamment plus de jours de carence et moins de jours d’absences pour enfant malade, et des gratifications correspondant jusqu’à un mois de salaire. En arrière-plan ce qui pèse comme le note un syndicalistec’est le risque pour l’emploi :« Nous aimerions également qu’ils nous garantissent la stabilité des emplois et que nous conservions notre ancienneté acquise ici ». Et pour cause le groupe Signify n’a annoncé consentir à protéger que les salariés externalisés et seulement pour une durée de six ans.

Cette promesse de casse sociale s’inscrit dans un contexte où les attaques patronales sont toujours plus violentes et nombreuses, à coup de PSE et de licenciements, le tout avec la complicité du gouvernement Macron. Plus de 650 PSE dans toute la France ont déjà vu le jour depuis le début de la crise du Covid, mais aussi des suppressions d’emplois en masse et une précarisation des travailleurs et des travailleuses. Alors que l’Etat n’a cessé de verser des milliards d’euros aux grandes entreprises sous prétextes des fameux “plans de relance”, les patrons et actionnaires continuent de s’enrichir [ https://www.revolutionpermanente.fr/Le-patrimoine-des-milliardaires-francais-a-augmente-de-439-en-10-ans] les travailleurs et travailleuses servent toujours plus de variable d’ajustement pour payer la crise sanitaire et économique. Dans ce contexte, a rebours du dialogue social, c’est par les méthodes ouvrières de la grève et de l’auto-organisation que les travailleurs seront en capacité de faire fléchir la balance.

Depuis une semaine les travailleurs de Signify ont exprimé qu’il n’était pas question d’accepter un recul de leurs acquis sociaux. Pour éviter une telle situation, le programme minimal, partout, doit être de refuser tout licenciement et toute baisse de salaire. Face à ce climat, l’heure est à la solidarité envers les grèves existantes parce qu’il convient de le rappeler : nous ne paierons pas la crise pour les patrons !


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