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Vidéo. Les cheminots du Bourget donnent le ton de la grève et de la convergence des luttes !

Ces 23 et 24 janvier, les cheminots du Bourget ont fait une grève inédite. Préparée secrètement, cette grève a fait la démonstration de la créativité dont les travailleurs sont capables lorsqu'ils sont déterminés à se battre.

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Depuis que Sarkozy a fait passer la loi du service minimum en 2007, les cheminots sont obligés de se déclarer en grève 48h en avance, ce qui donne à la direction un temps précieux pour essayer de remplacer les grévistes. La grève est ainsi moins efficace. Mais les cheminots de l’Infra Circulation du triage du Bourget ont trouvé une manière créative de contourner ces obstacles en préparant la grève secrètement et en envoyant les déclarations de grève vendredi soir à 22h après la fermeture de la commande du personnel pour le weekend afin qu’il ne s’aperçoivent que lundi à l’ouverture des bureaux que 90% des salariés était gréviste depuis 6h du matin.

L’effet surprise de la grève, ainsi que sa massivité avec 90% de grévistes, a mis en difficulté la direction pour remplacer les grévistes. Le résultat est sans appel : plusieurs postes d’aiguillage au triage du Bourget ont été fermés lundi et mardi, et les seuls postes tenus l’ont été par des cadres envoyés par la direction pour remplacer les grévistes. Les revendications, votées lors de l’Assemblée Générale de grévistes, vont de la question de congés très souvent non accordés par la direction jusqu’aux paniers repas, aux primes pour les cheminots qui sont à la réserve et la requalification de certains postes. C’est donc cette préparation jusqu’aux derniers détails qui a rendu possible cette grève majoritaire au niveau de l’Infra circulation au triage du Bourget.

Il y a une colère qui monte, un ras-le-bol et une détermination qui n’a pas faibli depuis le mouvement contre la loi travail et les grèves de juin pour les cheminots.

Ce rapport de forces a obligé la direction, au niveau de l’Etablissement Infra-Circulation de tout Paris Nord, à se déplacer jusqu’au piquet de grève pour demander un rendez-vous aux grévistes. Une délégation représentative de l’ensemble de postes d’aiguillage du triage s’est donc rendu à la réunion pour faire remonter les revendications qui avaient été votées en Assemblée Générale. Pour l’instant, pas de réponse concrète aux revendications, mais les cheminots l’ont dit clairement : "on est prêts à recommencer et aller jusqu’au bout".

Des soutiens étaient aussi au rendez-vous. Des étudiants de l’Université Paris 8, Paris 1 et Paris 6 étaient là pour continuer à tisser des liens après les manifestations communes pendant le mouvement contre la loi travail au printemps dernier. Des salariés de la FNAC Champs Elysées, qui sont en grève depuis 41 jours, se sont également déplacés pour venir soutenir les cheminots en grève, après que des cheminots soient venus à leur rassemblement samedi après-midi. Ce sont donc des liens de convergence qui se nouent et qui ne font que construire le rapport de forces
pour préparer au mieux les prochaines batailles. Que l’on soit des salariés du public ou du privé, les patrons utilisent partout l’arme de la division. Diviser pour mieux régner. A la FNAC par exemple, les travailleurs de certains magasins sont moins payés que d’autres, et cela constitue l’une des principales revendications des grévistes de la FNAC des Champs Elysées. Ils refusent d’accepter qu’il y ait des travailleurs de première zone et des travailleurs de seconde zone. A la SNCF, il y a aussi des divisions, des travailleurs qui sont au statut, d’autres qui sont embauchés en contractuels, et il y a aussi de la sous-traitance. Ces divisions, qu’elles soient en interne à chaque entreprise, ou entre public et privé, ne vont que dans le sens des patrons, qui profitent de ces divisions pour attaquer nos conditions de travail, nous monter les uns contre les autres et faire passer leurs réformes. Si on accepte cette division, et que l’on ne se bat pas ensemble, ils auront déjà gagné.

Une chose est sûre, qu’on soit des salariés du public ou du privé, les patrons ne comprennent qu’un langage, celui de la grève et la détermination. Ces premiers pas de convergence seront donc très importants pour préparer les combats à venir !

Reportage : Correspondants de Révolution Permanente présents sur le piquet de grève


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