×

VIDEO. Alerte à la SNCF !!! Une vidéo pour détailler les mécanismes de la souffrance au travail voulue par l’entreprise

Dans une vidéo d'une heure trente, Eric Bezou, syndicaliste à la SNCF et lanceur d'alerte, détaille, documents (officiels et officieux) à l'appui, les mécanismes précis de la souffrance au travail à la SNCF, éclairés par l'expérience de France Télécom et de PSA Mulhouse. Le constat accablant d'une volonté assumée quasi-officiellement par la direction de mettre les agents SNCF au statut en souffrance pour les pousser à quitter l'entreprise, et notamment les « low performers » à l'instar de France Télécom. La « région test » SNCF, depuis 2016, de Paris Saint-Lazare livre des éléments extrêmement inquiétants pour l'avenir des agents. Pour Eric, une raison de plus de se mettre en grève le 5 décembre !!!

Facebook Twitter

RP : Peux tu expliquer pourquoi tu as participé au vidéo-reportage intitulé « SCOT - alerte à la SNCF » ?

Eric : J’ai été interrogé par les journalistes qui m’ont demandé comment se manifestaient les mécanismes de la souffrance au travail à la SNCF et à part des cas particuliers ou des réponses un peu générales mais peu explicites, je me suis rendu compte qu’il était très difficile de répondre avec précision à cette question. J’ai donc ressorti toutes mes archives avec les documents officiels (rapport d’enquête,
d’expertise, courriers, etc...) et ceux moins officiels, comme les fameux fichiers illégaux. Nous en avons d’ailleurs découvert pas moins de 4 différents sur la région, ce qui montre une pratique récurrente de l’entreprise déjà condamnée en 2010 en province pour des faits similaires.

J’ai également fait des recherches et j’ai été frappé par les ressemblances flagrantes avec les informations exhumées par le procès France Télécom (je croyais lire des éléments venus de la SNCF) mais également par un article de Vincent Duse, pour Révolution Permanente, qui a été le véritable déclencheur pour pouvoir définir le processus, le mécanisme, mis en place par le gouvernement (pour France Télécom et la SNCF) ou les grands patrons (pour PSA). Et le constat est aussi alarmant qu’édifiant, les direction d’entreprise ne peuvent ignorer le mal qu’elles infligent à leurs salariés ou agents ! C’est pourquoi l’abréviation SCOT, pour "Souffrances Causées par l’Organisation du Travail", me semble beaucoup plus adaptée que le terme RPS, "Risques Psycho-Sociaux", utilisé par l’administration.

Il apparaît, une fois tous les éléments mis bout-à-bout, que la situation à la SNCF, qui équivaut malheureusement à plusieurs fois France Télécom, aujourd’hui, ne doit vraiment rien au hasard et fait partie d’un « savoir-faire » malveillant à l’encontre du monde du salariat pour précariser au maximum en écœurant, en dégouttant, autant que possible, les agents à statut, considérés comme des privilégiés par l’idéologie capitaliste, et casser les droits des travailleurs ! Il me semble aussi évident que ces techniques ont été instillées dans l’entreprise de longue date (des documents sont cités remontant à 2010 à l’encontre des agents dits « poly-absents », comprendre trop souvent malades) et que des primes d’objectifs sont probablement fixées aux managers pour arriver à leurs fins d’élimination de certains agents, toujours à l’instar de France Télécom. De la même façon, on peut imaginer qu’à la SNCF aussi, des stock-options ont été promises aux hauts cadres pour après la privatisation, si certains objectifs absurdes et dangereux humainement étaient remplis...

Cette pratique insupportable et inhumaine à la SNCF débouche actuellement sur des faits d’une gravité exceptionnelle pour la santé de ceux qui les subissent. Dans ce film j’en fais une démonstration implacable, car étayée de bout en bout de documents non contestables. C’est une raison supplémentaire de rentrer dans la lutte à partir du 5 décembre, et d’y rester jusqu’à la victoire, pas seulement contre la réforme des retraites, ou le le « pacte ferroviaire », mais contre toute forme d’exploitation et de précarisation dangereuse des salariés !

« VOS RÉORGANISATIONS, NOS MORTS !!! » doit nous pousser à nous mobiliser,
toutes et tous, au-delà de la SNCF (car ces pratiques touchent l’ensemble du monde du travail) contre cette volonté de nous précariser à la fin de notre vie professionnelle mais également pendant, avec une mise en danger calculée et assumée de l’ensemble des salariés par des techniques connues pour leurs agressivité, mettant en péril l’intégrité physique et mentale de toute une population !


Facebook Twitter
Scandale : l'inspection du travail refuse le licenciement de Christian Porta, InVivo tente de passer en force

Scandale : l’inspection du travail refuse le licenciement de Christian Porta, InVivo tente de passer en force

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l'austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l’austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d'un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d’un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis