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Témoignage

Une intoxication à 9.88 de l’heure : les conditions de travail d’intérimaires en viticulture

Quand ils ne rendent pas malade, les sulfates font polémiques. Ce n'est pas la première controverse, et ça ne sera pas la dernière. C'est un domaine de Gironde qui s'est vu cette fois-ci, secoué par ces discussions.

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Non content de travailler pour un célèbre château qui appartient à la famille Rothschild, quelques intérimaires se sont autorisés à se plaindre en raison du sulfatage réalisé à quelques mètres, pendant le temps de travail. Quand l’agence intérim a été informée de la nouvelle, un chef s’est empressé de venir afin de mettre les choses au clair. Tout est fait dans les règles a t-il assuré, pour éteindre l’incendie.

Le château respecte le règlement, en revanche, celui qui a appelé est en faute car il est interdit d’utiliser le portable dans les champs de vigne. De plus, la polémique n’est pas fondé car aucun produit dangereux n’est utilisé. Seulement, du soufre, du cuivre, et de la résine de pin.

Le représentant du château parle de sulfatage écologique, ce qui est peut-être vrai, mais ce qui est certain, c’est que l’entreprise n’a pas de label biologique. Pas de label Bio mais des « bio discours ». Pas convaincu par la rhétorique, quelques intérimaires ont rompu leur contrat de façon anticipée.

Le 3 juillet, c’est la goutte de cuivre qui a fait déborder la sulfateuse...Effeuiller les pieds de vigne tandis que la machine est à 15 mètres n’a pas enchanté grand monde. Ils sont sept à laisser tomber l’effeuillage. Le travail attendra, la santé est prioritaire.

Un nouveau visage se pointe, plein de colère. Ce nouveau représentant du domaine explique que le château est dans son droit. Tout est réglementaire. S’il y en a à qui ça dérange, qu’ils partent.

Les sept assis, déterminés à ne pas continuer dans ses conditions se lèvent et s’en vont. A défaut de régler le désaccord par la discussion, ils ont quitté les champs à 9h30 pour aller illico à l’agence intérim. Même chose que les jours précédent. Rupture anticipée de contrat. Sept d’un coup.

Parmi les intérimaires, on évoque les contradictions de l’entreprise très à cheval sur les
règlements. Si elle se vante de tout respecter à la lettre il y a aussi de puissants contrastes entre ce qui est dit et ce qui est fait. Le livret remis à chaque salarié, par exemple, explique clairement que les ouvriers ont accès au réfectoire, au frigo et aux toilettes. Personne n’en n’a vu la couleur.

Autre tâche d’ombre, le contrat de travail est en normal alors que tout le monde est astreint aux horaires de 6 heures à 14 heures. Un détail.

Et bien entendu, ce temps de travail de 8 heures est payé 7h30, mais ça, ce n’est pas la faute du château, mais de la convention collective viticole. 8 heures de temps de travail, sans prime de pénibilité, cela va s’en dire.


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