Rédaction de La Izquierda Diario
Le résultat de la Liste 1-A conduite par Del Caño a mis en évidence ce que les candidates et les candidats ont constamment mis en avant au cours de la campagne : la nécessité de renouveler le FIT, en essayant d’y intégrer ces nouvelles générations de travailleurs, de femmes et de jeunes qui se rapprochent de l’extrême gauche et qui s’y identifient. C’est ce qu’ont défendu les camarades, de façon à transformer le FIT en une force politique puissante, loin de cette marginalité à laquelle le système veut réduire l’extrême gauche.
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Des listes composées d’ouvrier-e-s, de femmes et de jeunes
Cela s’est traduit dans la composition de nos listes. C’est ce qu’ont montré les 1800 candidats ouvriers qui les ont intégrées, le poids des femmes, dépassant y compris la barre des 50% qu’impose la loi sur la parité, de même que la présence des jeunes. Tout ceci s’est également traduit à travers la campagne qui s’est mise en branle au quatre coins du pays.
Contrairement à ce qu’a pu insinuer la Liste 2 [conduite par le Parti Ouvrier aux côtés d’Izquierda Socialista], cette orientation n’a rien « d’artificiel ». Nicolás Del Caño a su se transformer en une personnalité politique d’extrême gauche d’envergure nationale capable de s’imposer dans le cadre de ces primaires.
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Une campagne dynamique
L’identification de centaines de milliers d’électeurs aux listes 1-A a également été possible en raison de la dénonciation systématique qui a été faite de la caste politicienne qui gouverne au service des grands patrons. Le fait que les spots électoraux où l’on voit Del Caño s’en prendre à Jorge Capitanich [le chef de cabinet de Kirchner, l’équivalent du Premier ministre en Argentine] aient autant plu ne doit rien au hasard, tout comme ceux dans lesquels on le voit dénoncer la caste politicienne qui s’enrichit, alors que lui-même propose de fixer les indemnités des élus à la hauteur de ce que gagne un instit. Au Parlement, Del Caño a également su se faire porte-parole de notre classe : par rapport au conflit de Lear [multinationale de la sous-traitance auto, dont le site en Argentine se situe dans la banlieue Nord de la capitale], il a accusé [Capitanich] d’agir comme s’il était le « gérant d’une entreprise », contre les travailleurs en lutte. Pour des centaines de milliers de personnes, cela équivaut à un rejet de la caste politicienne.
La campagne électorale, par ailleurs, a su synthétiser activité intense qui a été celle des élus de la Liste 1-A, à commencer par celle de Del Caño, qui a combiné interventions au Congrès, pour défendre les droits des travailleurs et des opprimés, et participation aux luttes ouvrières. On songera, par exemple, à sa présence sur les piquets de grève et les barrages sur l’autoroute panaméricaine, où le jeune député, aux côtés des travailleurs en lutte, a dû faire face à plusieurs reprises à la répression de la gendarmerie et de la police.
Au cours de sa campagne, la Liste 1-A s’est fait le porte-parole des principaux problèmes auquel le monde du travail fait face, vis-à-vis des questions de défense des salaires et de l’emploi notamment. C’est pour cela que les candidats ont soutenu [au cours de la campagne] les luttes des ouvriers de la canne à sucre des grandes exploitations du Nord du pays, celle des travailleurs de Cresta Roja [industrie agroalimentaires] ou encore celle des chauffeurs de bus de la Ligne 60.
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Un combat pour le socialisme et le gouvernement des travailleurs
La Liste 1-A a, par ailleurs clairement défendu une orientation socialiste au cours de nombreux débats publics. Ses candidats ont su expliquer, concrètement, en quoi consistait l’orientation anti-impérialiste et anticapitaliste de leur plateforme électorale, de même que la nécessité d’une mobilisation des travailleurs et du peuple pour arracher les revendications qu’ils défendent. Cette défense stratégique de la perspective d’un gouvernement des travailleurs et pour le socialisme, les candidats sont régulièrement revenus dessus, notamment lors de plusieurs émissions télé. C’est ce dont témoigne l’intervention de Del Caño, Christian Castillo, Claudio Dellecarbonara [travailleur du métro de Buenos Aires], Javier « Poke » Hermosilla [travailleur dans l’agroalimentaire] et María Victoria Moyano [petite-fille de disparus « restituée », tous candidats de la Liste 1-A] lors de l’émission télé « Intratables », qui a été vue par plus de 600.000 personnes.
La campagne de la Liste Rénover et Renforcer le FIT s’est, par ailleurs, caractérisée par le fait de défendre l’idée selon laquelle, pour affronter « les enfants politiques du ménémisme » que sont Scioli, Macri et Massa [les trois principaux candidats], il était impossible de se contenter simplement de ce qu’avait pu conquérir le FIT ces dernières années. La Liste 1-A a insisté sur le fait qu’il fallait avancer dans la construction d’une extrême gauche renforcée pour affronter l’austérité annoncée, tant au Congrès et dans les parlements provinciaux que, surtout, dans la rue et à travers la mobilisation populaire de centaines de milliers de travailleurs, de femmes et de jeunes.
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Maintenir l’unité du FIT
Comme l’a dit Del Caño, alors qu’il attendait, avec l’ensemble des militants, la publication des résultats officiels, « l’unité du Front de Gauche et des Travailleurs est nécessaire pour relever le défi des élections d’octobre pour que le FIT continue à avancer comme une force lutte de classes du monde du travail et ne soit pas seulement une extrême gauche plus ou moins marginale ».
La Liste 1-A a signalé publiquement qu’en fonction des résultats elle ferait tout son possible pour travailler avec les camarades qui ont conduit la seconde liste pour gagner de nouveaux élus lors des élections d’octobre. Le candidat à la présidentielle du Front de Gauche et des Travailleurs qu’est, désormais, Del Caño a annoncé qu’il allait « prendre contact avec les camarades de la liste conduite par Jorge Altamira pour planifier de façon coordonnée comment développer une grande campagne d’ici à octobre pour que le FIT puisse gagner de nouveaux sièges au Parlement ».
