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Grève du 5 octobre

« Transdev, RATP, SNCF : il faut leur faire la guerre » : rassemblement combatif devant IDF Mobilités

Transdev, RATP, SNCF, Keolis... Ce mardi 5 octobre, à l’occasion de la journée de mobilisation interprofessionnelle appelée par les organisations syndicales, les travailleurs des transports publics se sont rassemblés devant le siège d’IDF Mobilités pour dénoncer l’ouverture à la concurrence et la dégradation de leurs conditions de travail.

Nathan Deas

5 octobre 2021

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Ce mardi à 12h, ils étaient près de 200 grévistes des transports à se réunir sous les fenêtres d’Ile-de-France Mobilités pour dire leur détermination à refuser la casse sociale que leurs directions, la région et sa présidente Valérie Pécresse tentent de leur imposer. Contre le dumping social et l’ouverture à la concurrence, les travailleurs de nombreuses entreprises du transport, notamment de Transdev, de la SNCF, de la RATP ou encore de Keolis sont venus témoigner de leur colère. Plusieurs soutiens étaient également présents, notamment des raffineurs de Grandpuits ainsi que des personnalités politiques comme Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière ou des élus de la France Insoumise.

Cette action s’inscrivait dans la droite lignée d’une réunion de coordination des travailleurs des transports d’IDF en lien avec le mouvement de grève impulsé par des dépôts de Transdev. Ainsi, le 27 septembre dernier, à l’issue de la Rencontre des salariés des transports à Melun un communiqué appelait à la poursuite des efforts pour « coordonner sur des problématiques communes à l’ensemble du secteur, cette deuxième ligne qui a trimé comme jamais pendant la Covid, comme l’ouverture à la concurrence et les conditions de travail qui ne cessent de se dégrader ». Pour se faire était appelée « une première journée de grève massive commune le 5 octobre, à l’occasion de la journée de mobilisation interprofessionnelle appelée par les organisations syndicales » et une invitation à se « se rassembler sous les fenêtres d’Ile de France mobilités ».

Dans cette perspective, Anasse Kazib, cheminot à la SNCF, est intervenu pour dire qu’il « était hors de question que la première ligne paie les pots cassés, […] qu’elle soit de la RATP, de Transdev ou de n’importe qu’elle entreprise » avant d’insister sur la nécessité « de faire la guerre, tous ensemble » à ceux qui veulent casser les conditions de travail.

Ahmed Berrahal, travailleur à la RATP, a lui souhaité interpeller « Mme la Présidente [Valérie Pécresse], la braqueuse de nos conditions de travail, cette dame elle fait partie d’un gang de voyous en col blanc et ces patrons qui sont au chaud dans leurs bureaux. A ces gens-là on répond par la grève pour nos conditions de travail »

Plus largement les grévistes ont tenu à exprimer leur solidarité pour les travailleurs de Transdev, en reconductible depuis près d’un mois et la nécessité d’élargir le conflit alors que la casse sociale se généralise à l’ensemble du service public des transports. Alors que la grève des Transdev dure, face aux tentatives de la direction de négocier dépôt par dépôt, les grévistes sont venus réaffirmer leur volonté d’un seul et même protocole de fin de conflit pour tous les grévistes. Plus importants encore ils ont fait preuve de leur démonstration autour d’un mot d’ordre : c’est l’union qui fait notre force.

Wynessa, gréviste Transdev du dépôt Vaux-le-Pénil, a pris la parole en ce sens. « Je viens d’apprendre qu’il y a un dépôt demain qui va être reçu par Transdev syndicat par syndicat. Mais c’est quoi ce bordel ? Il faut qu’on comprenne qu’il faut qu’on arrête d’être divisés. Faire cela c’est prendre en otage les salariés sous une étiquette. Et ça n’est pas acceptable. Soit on y va tous ensemble ou alors on y va pas. […] Ils sont en train de piétiner nos conditions de travail. Cela arrivera demain pour ceux qui ne sont pas encore attaqués. Vous allez vivre la même merde. Pendant que nous on aura repris le travail, c’est vous qui partirez en grève. Donc le message est clair, on part tous ensemble maintenant pour nous battre et garder nos acquis, qu’on travaille dans des bus, des métros, ou des RER. C’est maintenant qu’on part ».

Des grévistes de l’Infrapôle SNCF en grève depuis plusieurs mois sont également intervenus, de même que d’autres travailleurs de la RATP. Ce nouveau pas et cette nouvelle action montrent la nécessité de poursuivre et renforcer la coordination des grévistes de Transdev de tous les dépôts et de l’ensemble des salariés des transports ensuite pour gagner. Comme le disent les grévistes « Tous ensemble, tous ensemble, grève ! ».


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