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La SNCF réprime

Toulouse. Rassemblement de cheminots contre la souffrance au travail et la répression

Aujourd’hui 25 avril, un rassemblement s’est tenu devant la direction régionale SNCF de Toulouse. À l’appel de l'ensemble des organisations syndicales et suite à un préavis de grève de SudRail et de l'UNSA, environ 80 cheminot(e)s se sont rassemblés afin d’interpeler leur hiérarchie sur un sujet plus que sensible dans cette entreprise d’État. Ce sont pourtant des bureaux vides que ces derniers ont trouvés lorsqu’ils ont voulu exprimer leur colère face au management criminel de type Orange, La Poste…

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Crédits photo : Révolution Permanente

Les cheminot(e)s ont voulu faire état des conditions de répression syndicale, de souffrances au travail, notamment l’agressivité managériale, que toutes et tous subissent au quotidien. Le tout dans un contexte où, ne l’oublions pas, en début d’année plusieurs cheminots ont été poussés au suicide. En cette journée devait se tenir une séance au tribunal des prud’hommes suite à la plainte de plusieurs cheminots contre la SNCF.

Pour le rappel des faits, il faut remonter à la grève de 2014. Lors d’une journée d’action, une RH mal attentionnée et un huissier peu regardant ou complaisant, ont identifié des « fauteurs de troubles » pour les attaquer pour fait de grève. Au-delà du scandale même de réprimer les travailleurs mobilisés pour défendre leurs droits en usant de tout un arsenal juridique et administratif, y compris mensonger (atteinte au droit de travailler, dégradations et j’en passe), ceux-ci sont allés jusqu’à accuser certaines personnes qui ont par la suite pu prouver que ce jour-ci elles ne se trouvaient pas sur les lieux ! L’enjeu pour ces travailleurs est donc maintenant de faire condamner les responsables de cet acharnement. Car même si les actions disciplinaires furent arrêtées, il n’en reste pas moins qu’une entreprise d’État s’arrange de la loi à des fins répressives contre celles et ceux qui relèvent la tête.

Malheureusement, il a fallu repousser, une fois de plus, la séance car les avocats de la SNCF n’ont fourni certains documents que la veille, ne laissant ainsi pas le temps aux plaignants d’en prendre connaissance. Le cortège jusqu’au prud’hommes n’a donc pas eu lieu. Jouant les délais pour arriver à la prescription, voilà bien un aveu déguisé de leur illégitimité à diriger, pour éviter de parler de leurs compétences.

Lorsque les délégués sont montés chercher un interlocuteur, c’est cette même RH (bien sûr après un avancement de carrière bien mérité) qui s’est retrouvée à devoir expliquer qu’aucun responsable de l’entreprise, pourtant au courant du rassemblement, n’avait prévu de les recevoir, méprisant ainsi une fois de plus les inquiétudes et la colère des cheminots. Il va de soi que cette dernière n’a pas voulu non plus descendre parler avec les travailleurs.

Tous les collègues ont bien conscience que ces politiques répressives vont aller en s’accélérant après ces élections où on nous demande de choisir entre la peste libérale Macron qui veut notamment détruire leurs régimes spéciaux de retraite, et le choléra anti-ouvrier et raciste Le Pen. Maintenant, il reste à resserrer les rangs et nous préparer à riposter à ce qui va suivre, en commençant dès le 1er mai en descendant massivement dans la rue pour montrer que les cheminots, et plus généralement le camp du travail et la jeunesse, sont loin d’avoir dit leur dernier mot !


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