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Travailleurs précaires

Toulouse : Grève au McDonald’s de Blagnac

Mercredi 5 avril, les employés du McDonald’s de Blagnac se sont mis en grève en raison de conditions de travail déplorables : sous-effectifs, salaires de misère, exploitation, grogne des clients. Une des revendications principales est de passer de 7€ à 13€ de l’heure, ce qu’ont obtenu les travailleurs de la restauration rapide dans l’Etat de New York aux Etats-Unis.

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La moitié des employés du McDonald’s de Blagnac était en grève mercredi, principalement des étudiants qui travaillent pour financer leurs études. Contrairement à un Macron qui disait gagner une misère (1000€) quand il était « adolescent », ici ils touchent entre 300 et 400€ pour 15 heures de travail par semaine.

Dans ce fast-food, les travailleurs sont moins bien payés que dans les autres de la même franchise. Thibaud Rodriguez, étudiant en cinéma et gréviste, raconte qu’ils n’ont « droit à aucune prime pour le travail de nuit, le week-end, le sous-effectif… ». De manière générale, c’est les conditions de travail qui sont ici dénoncées, tellement mauvaises qu’« il y a eu plus de dix démissions en un mois ». Les grévistes réclament un salaire identique à celui qu’ont obtenu les salariés de McDonald’s dans l’Etat de New York en 2015, après des mois de lutte. C’est-à-dire 13€ de l’heure.

Surtout que dans ce genre de structure, ce sont essentiellement des étudiants qui travaillent pour financer leur étude et qui sont une main d’œuvre très malléable pour la direction. Ici, l’entreprise est franchisée et appartient à Bernard Melloni qui possède d’autres enseignes MacDonald’s sur Toulouse. Alors que ses employés ne touchent pratiquement rien, celui-ci se permet de venir leur rendre visite en Porsche Cayenne. On comprend mieux où vont les bénéfices de ces restaurants. D’autant plus que ce dernier ne veut pas embaucher. D’abord, pour dépenser moins d’argent et avoir une plus grosse part du gâteau. Mais surtout parce qu’une série d’obligation sont à mettre en place si son enseigne atteint les 50 salariés : mise en place d’un CHSCT, d’un comité d’entreprise, négociation annuel obligatoire ou encore la possibilité pour les syndicats de mettre en place un délégué syndical, etc.

Mais malgré cela, la journée de grève a porté ses fruits. Leur message est passé auprès des clients de la journée dont la moitié ont préféré faire demi-tour lorsque les grévistes leur ont expliqué la situation.

Bien sûr, ce genre de situation n’est pas inhabituel. Nous avons publié, il y a plus d’un an et demi, le témoignage d’une employée de McDonald’s qui racontait ses conditions de travail au sein de la chaine, et cela ne reste pas cloisonné à ce type de métier. Bien que le travail ait été repris par la vingtaine de grévistes dès le lendemain, c’est un message fort qui est adressé ici : même si vous êtes étudiant précaire, même si vous n’êtes pas syndiqué (à ce titre, la CGT commerce a fait le déplacement pour les soutenir sur le piquet de grève en solidarité), vous pouvez toujours vous unir pour lutter et obtenir de meilleures conditions de travail. Ce n’est donc qu’un début !


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