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attaques patronales

Stellantis Rennes. 250 grévistes mobilisés contre le travail du week-end

Contre le travail le week-end et les jours fériés, les salariés de l’entreprise de voiture Stellantis se sont mis en grève, bloquant la production pendant 2 heures.

Vincent Duse

1er octobre 2021

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Ce vendredi 1er octobre, 250 salariés de l’usine de Stellantis Rennes, une entreprise de production de voitures, se sont mis en grève. Le mouvement a été massivement suivi puisque qu’aucune voiture n’a pu être produite durant les 2 heures de grève. Appelé par la CGT et rejoint par la CFDT, SIA et FO, le mouvement fait suite aux annonces de la direction qui cherche à rendre le travail obligatoire le samedi et certains jours fériés : 11 novembre, du 9 octobre au 18 décembre.

Cette annonce d’obligation de travail tous les week-end jusqu’à Noël a fait l’effet d’une bombe chez les salariés, qui ne veulent pas passer leur vie à l’usine. Par ailleurs, avec le nouveau fonctionnement, plus de 30% des salariés vont perdre entre 100 et 500€ par mois. Depuis le 13 septembre, la direction a licencié presque 100 précaires, ce qui réduit les effectifs à une seule équipe face à une cadence de travail toujours plus importante, soit l’obligation de produire 30 voitures par heure à la place de 26. Le patron cherche a avoir des salariés les plus flexibles possible, les obligeant à travailler n’importe quel jour, au mépris total de la santé de ceux qui font tourner l’usine. Par cette grève, les salariés ont montré que sans eux, aucune voiture ne peut être produite, c’est la force des travailleurs qui peuvent bloquer une chaîne de production et mettre à mal la production de l’entreprise.

Pendant la crise sanitaire, le groupe Stellantis a fait 6 milliards d’euros en 6 mois, pourtant les salariés restent en chômage partiel, avec des salaires en baisse et des licenciements d’intérimaires. La direction préfère donc visiblement s’intéresser à ses profits au mépris de la vie des travailleurs.

Les salariés ont répondu par la grève, une action qui en appelle d’autres comme dans les transports avec la grève Transdev, les salariés du nettoyage, les éboueurs à Marseille. Les salaires sont toujours au centre des revendications, puisqu’ils ne cessent de baisser alors que le gouvernement a versé des millions aux différents secteurs du patronat. Ceux qui ont fait tourner le pays pendant les confinements se retrouvent avec des miettes. Il est nécessaire de s’organiser entre les différents secteurs pour construire le rapport de force, les travailleurs ne doivent pas payer la crise !


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Vincent Duse

Ouvrier PSA-Stellantis Mulhouse, militant CGT

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