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Loi sécuritaire, loi raciste

Sécurité privée : le gouvernement attaque les travailleurs étrangers dans le cadre de sa loi Sécurité Globale

En plus des mesures qui défendent la police et ses violences, la loi sécurité globale renforce le racisme structurel de la Vème République. Les travailleurs étrangers devront dorénavant attendre 5 ans après avoir obtenu un titre de séjour pour pouvoir travailler dans le secteur de la sécurité privée.

Jaque Mate

18 novembre 2020

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Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

La loi Sécurité Globale fait beaucoup parler d’elle récemment, en particulier autour de son article 24 qui vise à limiter drastiquement la diffusion d’images de policiers. Or, la loi contient de nombreuses autres dispositions, visant notamment l’élargissement des prérogatives des polices municipales ou encore la vidéosurveillance.

Encore moins connu, l’article 10 entend modifier une partie du Code de la sécurité intérieure qui réglemente les [conditions d’accès aux postes d’agents de sécurité privée en intégrant une nouvelle condition. Un travailleur étranger ne pourra en effet plus exercer le métier « s’il n’est pas titulaire, depuis au moins cinq ans, d’un titre de séjour ». Une mesure clairement xénophobe qui vient s’ajouter aux autres mesures répressives et sécuritaires du texte.

Un article d’ailleurs pointé du doigt par la Défenseure des droits Claire Hédon. Dans son avis du 3 novembre, à charge contre le projet de loi, elle note qu’« en posant une telle condition en matière d’emploi, exigible des seuls étrangers, ces modifications législatives sont susceptibles de constituer une discrimination fondée sur la nationalité contraire aux pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques et aux droits économiques et sociaux. » Une mesure qui n’est pas innocente dans un secteur qui emploie un grand nombre de travailleurs étrangers et immigrés, dont les entreprises privées sous-traitantes se servent comme main-d’œuvre à bas coût.

Alors que la journée d’hier a été marquée par une première mobilisation à l’appel de la LDH et des syndicats de journalistes contre la Loi Sécurité Globale, son contenu réactionnaire et xénophobe invite à poursuivre le combat pour la défense des droits démocratiques et contre l’offensive sécuritaire du gouvernement.


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