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Premières réponses de la plateforme

Seconde année pour Parcoursup : l’angoisse et la violente sélection toujours au rendez-vous

Lors des premières réponses aux voeux réalisés par les étudiants, un “bug” provoque des fausses joies et du stress à des dizaines de milliers d’étudiants qui, depuis le début du printemps, vivent dans une angoisse quotidienne provoquée par la violence de la sélection à l’université incarnée par Parcoursup et la Loi ORE.

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Ce mercredi avaient lieu les premières annonces de résultats sur Parcoursup, plateforme qui dans sa deuxième année de fonctionnement demeure violente, sélective et inégalitaire et qui permet de choisir les étudiants sans aucune transparence, très souvent en fonction de critères sociaux.

Cette année il y a eu 10 000 nouveaux inscrits sur la plateforme online qui n’ont pas été accompagnés par une augmentation du nombre de places alors que suite aux mobilisations du printemps dernier, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche avait promis de créer 30 000 places supérieures. Parmis les candidats de cette année, on trouve tous les bacheliers de 2018 qui, lors de la première année de Parcoursup se sont trouvés sans place dans l’enseignement supérieur ou dans une filière qui n’était pas de leur choix.

Cet appareil violent de sélection provoque aujourd’hui de plus en plus de stress chez les jeunes qui pour certains d’entre eux se trouvent dans les listes d’attente interminables dans la filière de leur choix. De plus, derrière un “anonymat” que veut vendre le ministère, Parcoursup est un outil parfait pour sélectionner de manière inégale les élèves en fonction, entre autres, de leur lycée d’origine.

L’avenir des jeunes se trouve en main d’une plateforme non seulement agressive mais aussi défaillante. Les lycéens, les étudiants en réorientation ainsi que les adultes qui reprennent leurs études sont de plus en plus angoissés puisque personne n’est en mesure de leur garantir leur droit à l’éducation et Parcoursup sème dépressions et faux espoirs.

Suite à l’annonce des premières réponses, près de 70 000 candidats ont reçu de fausses confirmations d’admission. Le ministère de l’éducation déclare qu’il y a eu “des erreurs de paramétrage” qui ont conduit à envoyer des réponses de confirmation définitive à des candidats qui étaient en liste d’attente. Cette erreur ne vient pas d’une panne du réseau ou d’un imprévu mais d’une confusion entre “liste d’appel” (qui indique le rang dans lequel est placé le candidat parmi les candidats acceptés) et “liste d’attente” (qui indique le rang du candidat dans la liste d’attente) de la part des responsables de près 400 formations.

Après la correction des erreurs, les candidats acceptés se sont vu replacés en liste d’attente et pour certains refusés ; ce que le ministère a appelé des “erreurs de paramétrages” a été le fruit de véritables déceptions, d’énervements et d’une prolongation des angoisses. Ereblin, lycéen de Haute-savoie a été victime de cela : il avait été accepté dans quatre formations avant de se voir placé sur liste d’attente. "C’est vraiment une fausse joie, là c’est la dépression, l’énervement, je comprends rien, je suis un peu sous le choc", dit-il à l’AFP. Maeva, 18 ans, acceptée en science de l’éducation et en psycho à Rouen : "J’ai accepté la première licence et refusé la proposition en psycho à Rouen. Et j’étais en plus sur liste d’attente pour quatre autres vœux. Maintenant je suis sur liste d’attente pour les six, et en plus je pense avoir régressé sur les listes d’attentes sur lesquelles j’étais déjà". "Dégoûtée", elle dit avoir "perdu un peu espoir en l’avenir".

Crédits photos : Nawak illustrations


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