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Plusieurs candidatures concurrentes

Richard Ferrand, ultra-favori à la présidence de l’Assemblée et embourbé dans les affaires

Sauf énorme surprise, Richard Ferrand devrait prendre les rennes de l'Assemblée Nationale, le 12 septembre prochain. Pourtant, sa candidature ne semble pas faire l'unanimité, notamment en raison de l'affaire des mutuelles de Bretagne, et des candidatures alternatives émergent au sein de la majorité LREM.

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Le jeu des chaises musicales se poursuit suite à la démission surprise de Nicolas Hulot de son poste de ministre de la transition écologique. Successeur de Hulot au gouvernement, de Rugy laisse donc vide le perchoir de président de l’Assemblée Nationale. Un poste vacant qui devrait revenir, sauf énorme surprise, à l’actuel président du groupe La République En Marche et ex-ministre de la cohésion du territoire Richard Ferrand. Pour Macron, il s’agit d’installer au perchoir de l’Assemblée Nationale un fidèle compagnon de route et, qui plus est, s’est révélé être l’un des principaux fer de lance dans la bataille au sein de l’hémicycle contre l’opposition.

L’affaire des mutuelles de Bretagne, une sacrée épine dans le pied de Richard Ferrand

Mais si Richard Ferrand n’avait pas été d’emblée nommé président de l’Assemblée Nationale, c’est bien à cause de l’affaire des mutuelles de Bretagne. En effet, Ferrand avait été épinglé par Le Canard Enchainé en mai 2017 pour une opération immobilière datant de 2011. Richard Ferrand, alors à la tête des mutuelles de Bretagne, avait décidé de louer des locaux appartenant à une société civile immobilière gérée par Sandrine Doucen, la compagne de Richard Ferrand.

Une opération qui avait permis à Sandrine Doucen de rénover ses locaux pour 184 000€, mais aussi d’acquérir, en 2013, un appartement à Paris pour 353 000€. Et si Richard Ferrand avait vu l’affaire classée sans suite par le parquet de Brest en octobre 2017, l’affaire a depuis rebondi suite à la plainte d’Anticor, une association anti-corruption, en juillet dernier. Ces derniers ont par ailleurs réagi à la probable nomination de Ferrand au perchoir de l’Assemblée Nationale . « On parle ici d’un député et ministre qui a utilisé ses fonctions pour enrichir sa compagne. Il a légalement le droit de se présenter, mais il n’est pas normal et acceptable que cette personne devienne président de l’Assemblée nationale » a ainsi déclaré Jean-Christophe Picard, directeur de l’ONG, dans les colonnes de Capital.

Candidatures alternatives, symbole de tension au sein de la majorité LREM ?

Symbole du retour en force du « vieux monde » tant pourfendu par le candidat-Macron, la nomination de Richard Ferrand semble pourtant comporter plus d’avantages que d’inconvénients pour le « président des riches », qui ressort d’un été marqué par l’affaire Benalla et qui aborde la rentrée politique après une semaine noire. Pourtant, ce pari risqué ne semble pas faire l’unanimité au sein de la majorité LREM.

C’est ainsi qu’avant de se confronter à l’ensemble des députés pour être nommé, Richard Ferrand va devoir faire face à deux candidatures au sein de son propre camp, alors que la présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet a finalement renoncé au perchoir : la présidente de la commission du Développement durable Barbara Pompili,et la députée Cendra Motin. Le centriste Philippe Folliot, membre de la majorité, a lui aussi déposé une candidature, tout comme Mathilde Panot, députée insoumise.

Si, fondamentalement, Richard Ferrand devrait siéger au perchoir de l’Assemblée, il est clair que cette multiplication des candidatures au sein de la majorité présidentielle est symptomatique de tensions, remettant directement en doute le choix d’Emmanuel Macron pour la présidence de l’Assemblée Nationale. S’il serait bien entendu prématuré de parler de « faille » au sein de LREM, il est clair que le « président des riches » se serait bien passé de cette passe d’armes au sein de sa propre majorité.


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