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Comme lors du premier confinement, les témoignages de difficultés techniques se sont accumulées sur les réseaux ce mardi et l’impression qu’aucune leçon n’a été tirée était largement partagée sur Twitter. Ainsi, un an après, la norme est toujours à l’impréparation à l’éducation nationale. L’école à la maison a redébuté, ce mardi 6 avril, avec de nombreux bugs et dysfonctionnements signalés par des professeurs, parents d’élèves et élèves. En causes, des serveurs numériques d’ores et déjà inaccessibles et défaillants.
Un an après, ça recommence !
1er jour de continuité pédagogique et l'ENT est inaccessible ! Combien d'élèves et de familles ont le sentiment de revivre la même impréparation, encore et encore ?@Academie_Paris @Paris @iledefrance #leprintempsdesparents pic.twitter.com/FGRruiSHjM— FCPE Paris (@FCPE_Paris) April 6, 2021
Dans plusieurs régions, notamment l’Ile de France, les Hauts de France et le Grand Est, les élèves ont été confrontés à des problèmes de connexion aux environnements numériques de travail ( ENT). Lors d’un déplacement dans une école primaire du XVème arrondissement de Paris, Blanquer a notifié que « des dysfonctionnements et des défaillances ». Le ministre a tenté de cacher l’impréparation gouvernementale concernant la reprise en distanciel dans les écoles en déclarant que « De fait, les collectivités territoriales et les opérateurs n’ont pas su faire face à l’afflux, j’espère qu’ils vont trouver une solution dans la journée » avant d’évoquer des « attaques informatiques venues de l’étranger ».
En colère comme rarement ce matin... 😤
L'ENT est déjà saturé, exactement comme l'année dernière lors du tout 1er confinement. Je ne peux donc pas communiquer avec mes élèves.
Qu'a foutu le ministère PENDANT UN AN, à part de la communication ?#confinementSaison3#ecolealamaison— Frantz Laurent (@FrantzLaurent27) April 6, 2021
« Nous sommes préparés à tout » annonçait pourtant triomphalement Blanquer lors de la rentrée de septembre. Force est de constater que rien n’est moins vrai. Un an après le début de la pandémie, l’Éducation nationale en est toujours au même point d’impréparation. Les revirements constants du ministre de l’Éducation nationale y sont pour beaucoup. Le changement brusque, imposé le mercredi 31 mars pour passer en enseignement en distanciel dès le mardi 6 avril jusqu’aux vacances homogénéisées sur tout le territoire à partir du 10 jusqu’au 26 avril avant de reprendre en distanciel une semaine en collège et lycée, a pris de cours les enseignants et les parents d’élèves.
Jean Mytho va bientôt nous dire que c’est une cyberattaque islamogauchiste tellement il a rien préparé depuis un an et qu’il refuse de donner des moyens à l’éducation !
C ta faute en fait assume ! #onestpret lol#ENT #COVID19 #ContinuitéPédagogique #BlanquerMent #onestpasprêt pic.twitter.com/dPMAvwfMqd— Marion (@MarionScolaire) April 6, 2021
« L’impossibilité d’utiliser les outils de cours à distance aux premières heures de cette nouvelle période d’enseignement à distance risque d’aggraver encore le décrochage » note SUD-Éducation dans un communiqué. Pour les personnels et élèves de l’éducation nationale, il faut toujours faire avec l’incompétence criminelle d’un ministre qui aura jusqu’au bout tenté de garder les écoles ouvertes sans la moindre augmentation de moyens et avec un protocole sanitaire moyenâgeux. Un an après, il semble que Blanquer aura accordé plus d’attention à la chasse d’un islamogauchisme fantasmé qu’à celle du Covid dans les écoles, ou à la préparation du passage au distanciel. Comme le montre ces dysfonctionnements, plus que jamais nous devrons nous battre pour imposer l’investissement massif de moyens dans l’éducation ainsi que l’embauche massive de personnels éducatifs. Ce sont les conditions pour assurer le meilleur suivi des élèves et empêcher les phénomènes de décrochage scolaire qui touchent les plus précaires. Et plus que jamais #Blanquerdémission.