Ni oubli ni pardon !
Répression. À Nantes, canons à eau et hélicoptère pour la manif hommage à Steve
Deux ans après la mort de Steve, noyé dans la Loire lors de la fête de la musique violemment réprimée en 2019, la manifestation organisée en son hommage n’a pas tardé à être encadrée par la police, qui a sorti des canons à eau et un hélicoptère et a fermé l’accès au quai.
lundi 21 juin 2021
Crédits photo : Nantes Révoltée
Dans la nuit du 21 au 22 juin 2019, Steve Maia Caniço est porté disparu. Sa disparition coïncide avec une charge de la police avec gaz lacrymogènes, tirs de LBD et chiens sur un groupe de jeunes qui profitaient d’un concert sur les bords de la Loire. La charge avait fait tomber 14 jeunes qui sont tous remontés, sauf Steve, qui est retrouvé mort noyé un mois plus tard. L’enquête est alors confiée à l’IGPN, qui avait rendu un seul rapport niant tout lien entre la charge et la mort de Steve.
Il y a quelques jours, de nouveaux éléments ont démontré au parquet la responsabilité de la charge policière face aux mensonges de l’IGPN et ce lundi, une manifestation était organisée en hommage à Steve. La police n’a pas tardé à quadriller la manifestation, sortant canons à eau ainsi qu’un hélicoptère. Selon Nantes Révoltée, le cortège a d’abord été bloqué quai Wilson, là où Steve a été porté disparu, et la police vient juste de fermer l’accès.
À #Nantes, pour la #FeteDeLaMusique, on a le droit au canon à eau et à l’hélicoptère de la gendarmerie. Les FDO a tous les coins de rue sur le trajet de la manif hommage à #SteveMaiaCanico. pic.twitter.com/fpQ5ywSQbf
— Marion Lopez ⚔️ (@MarionLpz) June 21, 2021
Le cortège va se retrouver bloqué par la police quai Wilson, là où elle a assassiné #Steve pic.twitter.com/yCvXRivLyA
— Nantes Révoltée (@Nantes_Revoltee) June 21, 2021
En plus de constituer une provocation, le déploiement de toutes ces forces répressives, le jour même de la levée du couvre-feu et de la fête de la musique, montre bien que deux ans après la mort de Steve, la répression continue. Pour Steve, ni oubli, ni pardon !
Mots-clés
Répression policière / Justice Pour Steve / Police / Racisme et violences d’Etat / Répression / Politique