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Profs en colère

Rassemblement dans l’Educ’ Nat’ : "Ni Blanquer, Ni Delevoye, on ne veut pas crever au travail !"

Ce mercredi 6 novembre des centaines de personnels de l’éducation étaient réunis aux pieds du ministère de l’Education Nationale pour interpeller sur les conditions de travail et de souffrance dans l’éducation, l’occasion également de penser la bataille de la réforme des retraites.

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Depuis le suicide de Christine Renon, directrice d’école maternelle à Pantin, la colère des travailleurs de l’éducation a comme resurgit. Un Conseil d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) départemental avait déjà réuni 3000 personnes le 3 octobre dernier.

Le ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer, cherchait pourtant à se payer un début d’année sans vague, comptant sur le fait que la rage des profs face à la mise en application des réformes, peine à se matérialiser en mobilisation. Mais les réformes Blanquer n’avaient cependant pas été mises en place sans heurts. Du premier degré aux lycées, des Assemblées Générales massives au blocage du BAC, la radicalité insufflée par la mobilisation des Gilets jaunes avait permis un soubresaut des méthodes de mobilisation dans l’éducation. Cependant l’absence de perspectives et de dates de mobilisations rassemblant l’ensemble des profs et personnels à la rentrée avait permis de contenir la grogne.
La responsabilité en incombe en premier lieu aux organisations représentatives des travailleurs qui s’étaient refusées à proposer un plan de bataille sérieux, incapables de saisir l’état d’esprit combatif du monde du travail dans l’après - Gilets Jaunes, tel que l’incarnent les travailleurs de la RATP qui ont bloqué la capitale en faisant grève le 13 septembre, et en s’apprêtant à recommencer au côté de la SNCF ou encore de la fonction publique le 5 décembre contre la réforme des retraites.

Sabine, directrice d’école à Pantin revient sur le suicide de Christine Renon.

Mais cette rage s’est finalement exprimée chez les profs, lorsque le suicide de Christine Renon, accompagné d’une lettre dénonçant la responsabilité de l’institution dans son épuisement et son passage à l’acte, a comme libéré la parole sur les conditions de travail dans l’éducation. Dans ce contexte, alors que pour de nombreux salariés, dans le public comme dans le privé, la réforme des retraites est perçue comme une provocation supplémentaire, la FSU, la CGT, Sud, et FO appellent à rejoindre cette date de de grève interprofessionnelle, en particulier dans l’éducation nationale. Il s’agit donc de s’organiser à la base, pour informer les collègues et se préparer à une grève reconductible à partir du 5 décembre, afin de faire reculer le gouvernement.
 

Adrien, Manuela et Mohamed parlent de la réforme des retraites et de la nécessité de se battre à partir du 5 décembre.


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