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Rassemblement « Balance Ton Comico, Acte 3 » à Saint Denis

Ce vendredi 11 octobre, à Saint-Denis, l’acte III de #BalanceTonComico a réuni une centaine de manifestantes déterminées qui ont défilé de la Basilique jusqu’au commissariat, où une dizaine de policiers les attendaient sur le parvis, le sourire aux lèvres.

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Ce vendredi 11 octobre, l’inter-collectif les Dyonésiennes a appelé à l’acte III de #BalanceTonComico et a réuni une centaine de manifestantes. Rejoint par les femmes gilets jaunes, le cortège a défilé de la Basilique jusqu’au commissariat de Saint-Denis en scandant des slogans tels que « Que fait la police ? Ça crève les yeux ! / Une femme qui porte plainte ? Ça ferme les yeux ! ».

Sur le parvis du commissariat, un peu plus d’une dizaine de policiers attendaient l’arrivée du cortège, le sourire aux lèvres. Il a fallu attendre à peu près cinquante noms de la longue liste des 120 femmes victimes de féminicides qui a été lue devant le commissariat pour que les policiers perdent le sourire qu’ils affichaient, reflétant peut-être le manque cynique de réactivité face à cette question. Plusieurs femmes ont alors pris parole pour demander la mise en place de mesures concrètes, rappelant le meurtre de Leila, étudiante de 20 ans à l’université de Paris 8 à Saint Denis, tuée il y a trois mois, tout juste un jour après avoir déposé une main courante contre les violences de son compagnon dont elle était enceinte.

Avant le départ du cortège, toujours aussi déterminé, vers la Basilique, une ultime prise de parole appelle à se joindre à la manifestation du 23 novembre dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes du 25 novembre, et rappelle que les manifestations #BalanceTonComico à Saint-Denis se poursuivront tant que la police ne mettra pas en place des mesures concrètes afin de répondre aux plaintes pour violences.

Il existe nombre d’histoires différentes, mais toutes ont un point commun : ce sont des hommes qui tuent des femmes parce qu’ils considèrent qu’elles leur appartienent. Cependant, il ne s’agit pas de cas isolés, mais de l’expression d’une structure symbolique très profonde organisée et légitimée par le système patriarcal. Dans ce sens, il faut souligner que grâce à la pression des mouvements féministes, le féminicide est désormais considéré comme un crime contre les droits humains dans les pays où il représente déjà une catégorie juridique, dont la définition inclut la structure sociale patriarcale et la responsabilité de l’État.

Les féminicides sont l’ultime expression, la plus dramatique, d’une énorme liste de violences de genre qui composent ce système, et à laquelle la police est loin d’être étrangère. Ce système patriarcal est entretenu et aggravé par le système économique dans lequel nous vivons. Macron, son gouvernement, sa police et tout son appareil répressif, garants de « l’ordre » tel qu’il est aujourd’hui, ne peuvent pas apporter de solution aux féminicides. C’est pourquoi il nous faut nous organiser indépendamment de l’État et de ses institutions, pour y mettre fin. Depuis le collectif Du Pain et des Roses, nous appelons à rejoindre à la manifestation du 23 novembre, pour lutter contre toutes les violences faites aux femmes et contre cette alliance entre capitalisme et patriarcat qui nous exploite, nous opprime et nous tue.


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