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Comme d’habitude, les flics veillent au grain

Provocations et violences policières. Le point sur Paris, Rennes, Nantes, Caen et Grenoble

Les premiers chiffres commencent à tomber pour cette première grande journée de mobilisation contre la Macronie, et les chiffres sont au rendez-vous. Côté police, les provocations l’étaient également, avec la sortie des grenades lacrymo et des canons à eau, notamment à Paris.

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Canon à eau à Paris

« La rue elle est à qui ? » « Elle est à nous ! », lançaient, en chœur, les jeunes manifestants parisiens qui étaient partis en fin de matinée de Nation pour rejoindre le cortège cheminots de Gare de l’Est. Quelques dégradations le long du parcours, qui font immédiatement la une des télés en continu et de la presse en ligne, bien contents de parler « d’échauffourées » plus que de la mobilisation qui grossit depuis le début de matinée.

Boulevard Beaumarchais, à proximité de Bastille, où doivent converger la manifestation des fonctionnaires, partie de Bercy, et celle des cheminots, en milieu d’après-midi, la police sort son attirail : lacrymos distribuées avec largesse et, dans la foulée, le canon à eau, qui est sorti pour l’occasion. Et c’est l’ensemble des manifestants qui y ont eu droit.

Répression en Bretagne

Plus tôt dans la matinée, les flics s’en sont également donné à cœur-joie, à Nantes et à Rennes. Dans la capitale bretonne, c’est le cortège des étudiants de Rennes 2 qui a été nassé, pour l’empêcher de rejoindre le cortège syndical. Après l’intervention des postiers d’Ille-et-Vilaine, en lutte depuis 73 jours, et des jeunes, qui de l’intérieur ont tenté de forcer le cordon, la nasse a été brisée. A Nantes, alors que la manifestation a défilé au pas de course, les flics ont procédé à 7 interpellations.

Flashball à Caen et lacrymos à Poitiers

Aucunement regardant sur l’âge des manifestants, les flics ont cogné, également, à Caen, juste avant le début de l’AG Intersectorielle, envoyant un jeune de 16 ans à l’hôpital. A Poitiers, en plein centre-ville, c’est aussi les matraques qui étaient de sortie pour disperser le blocus du Lycée Victor Hugo. Un étudiant de Solidaires a été interpellé par la suite et placé en garde-à-vue, suivi d’un autre manifestant.

A Grenoble, contre les migrants et leurs soutiens

A Grenoble, c’est contre les migrants et leurs soutiens que sont intervenus les policiers. Alors que les étudiants, personnels de la fac et militants manifestaient contre la présence dans l’Université de représentants de Frontex, le programme bruxellois de défense de « l’Europe forteresse », la présidence s’est assise sur les franchises universitaires et a demandé l’envoi des forces de police pour réprimer le rassemblement. Résultat : 5 blessés, 4 à l’hôpital, dont 2 gravement touchés.

La violence, elle vient d’où ?

La violence, c’est celle de Macron, de sa réforme de l’université, du bac, du statut des fonctionnaires et du rail. Les canons à eau et les matraques ne manqueront pas de ressortir dans les prochaines semaines. Les grévistes sont avertis, mais le gouvernement aura également compris que la mobilisation cheminote et leurs soutiens seront au rendez-vous !

[Crédit photo, RévolutionPermanente]


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