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Mais qui sont donc ces soi-disant « représentants » ?

Présidentielles. Sur fond d’un PS à la dérive, les candidats à droite occupent le terrain

Une chose est sûre pour les présidentielles : le débat se fera bien à droite. L'ambiance de la France sous état d'urgence donnerait déjà la tonalité, mais chaque candidat semble bien s'y prêter. Et tandis qu'à droite on fourbit ses armes, à gauche c'est la débandade, entraînée par Hollande et son quinquennat dans la chute. C’est dans ce contexte que la droite et ses primaires occupent le terrain, à moins d’une semaine du deuxième débat des Républicains, le 3 novembre. Pour l’occasion, Révolution Permanente présentera tous les jours un portrait de ces candidats à la primaire à droite. Tout d’abord un aperçu du menu. Mathilde Brunel

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Vous reprendrez bien une petite assiette de néolibéralisme ?

A droite, malgré tous les efforts des uns et des autres, ce sera Copé qui aura fait le buzz cette semaine, avec ses pains au chocolat à 15 centimes. Preuve une fois de plus de la déconnexion des hommes politiques de la vie des travailleurs et travailleuses, il aura presque fait oublier qu’une autre candidate de la primaire de droite, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait estimé il n’y a pas si longtemps le ticket de métro parisien à 4 euros. Quoiqu’il en soit, comme le montre un récent sondage, les sept mercenaires du néolibéralisme décomplexé sont tous en accord sur une mesure qui insatisferait 72% des électeurs : la suppression de l’impôt sur la fortune. 30% serait d’ailleurs en faveur du renforcement de cet impôt.

Malgré leur déconnexion, on peut bien sentir néanmoins que cette primaire de droite a un avant-goût de présidentielles avant la présidentielle. Les débats à l’ordre du jour sont les suivants : suppression de postes de fonctionnaires, renforcement des contrôles aux frontières, débat sur l’identité, mesures en faveur des patrons et des plus riches. Dans la cour des grands à droite, Sarkozy et Juppé jouent d’effet de manche pour déterminer quel sera le plus « présidentiable » des deux, le plus « respectable » parmi les repris de justice.

Pour l’instant, le FN n’a même pas eu à entrer en campagne, il a préféré s’inviter dans les primaires de droite par l’intermédiaire de Jean-Frédéric Poisson. Celui-ci s’est illustré par son allusion aux « lobbies sionistes », qui lui a valu un avertissement de la Haute Autorité de la primaire, mais surtout parce qu’il a exprimé ses doutes sur son choix de vote entre un candidat des Républicains et un candidat du FN au deuxième tour de la présidentielle. Qu’importe donc pour le FN d’entrer en campagne, la primaire de droite lui en fournit le terreau en instaurant les débats légitimes, tandis que le gouvernement « socialiste » lui en donne l’occasion par le biais de sa politique sécuritaire et raciste.

La droite surfe sur le radeau de la méduse du hollandisme

Car si le jeu de la droite est si facile, c’est que la gauche, ou du moins ce qu’il en reste, semble bien en déroute. Il y a quelques jours, et malgré la prétendue baisse du chômage annoncée par le gouvernement, les sondages annonçaient à nouveau une chute de la popularité de Hollande, touchant le fond à 4%. A se demander quand finira la chute... Si Montebourg, Hamon et Macron tentent de s’en délimiter en lançant leur propre campagne, Valls et sa stature de Premier ministre de l’ordre sécuritaire semble devoir s’accrocher à la rescousse du hollandisme.

Au sein de ce qu’on appelle gauche radicale, seul Mélenchon a lancé sa campagne et son mouvement France Insoumise, avec comme programme, un remake en moins radical de l’Humain d’Abord. Fâché avec Mélenchon parti en solo, le Parti Communiste doit décider de cette question dans les prochaines semaines, mais il est possible qu’il soit tenté par le soutien à la candidature de Montebourg. Alors que la gauche semble à tout prix vouloir éviter sa primaire, tant le jeu paraît pipé par l’héritage du hollandisme, la primaire de la droite occupe le terrain de la surenchère réactionnaire et entame son dernier mois avant la désignation du candidat. Prochain débat le 3 novembre.


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