Ce mardi 24 janvier, entre 200 et 300 étudiant.e.s et personnels étaient réunis à Rennes 2 en Assemblée générale afin de discuter de la réforme des retraites. Après une manifestation massive rassemblant plus de 25 000 personnes le 19 janvier, l’objectif était de discuter des suite à donner au mouvement dans la jeunesse en cherchant à le massifier.
De manière générale, les interventions ont rapidement posé la question de l’élargissement de la mobilisation, à l’instar de Jules, militant au Poing Levé, qui a appuyé l’importance de développer l’adresse aux étudiants de la fac de Rennes 2 afin de « construire une mobilisation large et massive car cela s’improvise pas ». Dans le même sens, une autre militante a abordé la nécessité de développer les revendications pour élargir le mouvement : « Pour que la jeunesse entre massivement dans la bataille des retraites, il faut qu’il y ait, à partir du retrait de la réforme des retraites, un programme plus large, notamment sur la question de la précarité étudiante qui continue de prendre de l’ampleur. »
Des travailleurs mobilisés contre la réforme étaient également présents afin de défendre la nécessité d’une mobilisation de la jeunesse qui pourrait changer le visage du mouvement. C’est le cas d’un éducateur spécialisé qui est venu affirmer que « les confédérations ont peur des forces qu’ils sont capables de mobiliser ». Par la suite, une enseignante Staps est intervenue afin d’appuyer le plan de bataille proposé par les raffineurs et la nécessité d’appuyer les secteurs stratégiques comme la pétrochimie.
Des lycéens sont également venus en délégation afin de visibiliser leur mobilisation et surtout demander du soutien pour les blocus organisés la semaine prochaine.
Si la question de la réforme des retraites était au cœur de l’Assemblée générale, les discussions ont néanmoins fait émerger d’autres revendications portant notamment contre la réforme anti-squat ou encore l’approfondissement de la sélection à l’entrée du master. Enfin, de nombreuses interventions ont insisté sur l’impact plus important de la réforme des retraites sur les travailleur.euse.s racisées, les femmes ou les LGBTI.
A la fin, des revendications et des actions ont été votées. Ainsi, l’assemblée générale a voté la mobilisation pour le retrait de la réforme des retraites, une adresse au personnel de Rennes 2 à rejoindre la mobilisation ou encore la dispense d’assiduité pour que les étudiants puissent assister aux AG. Les débrayages des cours le matin du 31 janvier avant de rejoindre la manifestation, ainsi que plusieurs blocages comme celui du dépôt pétrolier de Vern sur Seiche le 26 janvier ont également été voté.
Cette assemblée générale pose les premières bases pour un mouvement dans la jeunesse à Rennes, et alors que les AGs se multiplient en France, l’émergence d’un véritable mouvement étudiant au côté du mouvement ouvrier pourrait changer radicalement la donne. Pour cela, les AGs, cadre démocratique de l’auto-organisation étudiante, sont un élément clef pour élargir le mouvement et dessiner collectivement un plan pour se mobiliser.
Une nouvelle assemblée générale est appelée à Rennes 2 pour le mercredi 1er février.
