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Ni licenciements ni baisse des salaires !

Pétition. Les travailleurs de Derichebourg Aéro dénoncent la casse sociale annoncée par la direction !

Pour s’opposer au chantage de la direction, dénoncer la situation et mettre en garde devant l’offensive patronale qui vient, L’UNSA SMNSAC Aérien de Derichebourg Aéronautique Services (DAS) a lancé une pétition publique. Appuyons les travailleurs de DAS en signant la pétition et en la faisant circuler. Sous le prétexte de la crise sanitaire et économique on ne peut accepter ni les licenciements, ni la baisse des salaires, ni la suppression des acquis sociaux !

Pepe Balanyà

29 mai 2020

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Si au début de la crise sanitaire, la direction de Derichebourg Aéronautique Services (DAS) poussait les salariés à travailler en leur donnant à choisir « entre mourir de faim ou de virus », aujourd’hui elle leur donne à choisir entre un PSE immédiat de 700 salariés ou une suppression de ses acquis sociaux pour aller vers un PSE plus léger plus tard. L’exemple de DAS n’est qu’un avancement de l’offensive patronale qui va se généraliser lors de la prochaine période. Comme l’expliquait Brune Le Maire, pour assurer la « compétitivité », le grand patronat a la voie ouverte pour licencier. En d’autres mots, en se servant du prétexte de la crise, le patronat va utiliser les travailleurs comme variable d’ajustement pour assurer ses marges.

Pour s’opposer au chantage de la direction, dénoncer la situation et mettre en garde devant l’offensive patronale qui vient L’UNSA SMNSAC Aérien de DAS a lancé une pétition publique. Appuyons les travailleurs de DAS en signant la pétition et en la faisant circuler. Sous le prétexte de la crise sanitaire et économique on ne peut accepter ni les licenciements, ni la baisse des salaires ni la suppression des acquis sociaux !

« Depuis plusieurs mois maintenant, notre pays vit au rythme d’une crise sanitaire majeure. Le confinement, instauré le 17 mars sur l’ensemble du territoire, a mis un coup d’arrêt brutal à l’ensemble des activités économiques.

L’Etat et les collectivités se sont mobilisés pour aider les entreprises, grâce à plusieurs dispositifs (chômage partiel, fonds de solidarité, prêt garanti par l’Etat, …). Malgré ces aides, nous sommes toutes et tous conscient(e)s que les effets de cette crise sanitaire ne s’effaceront pas du jour au lendemain et que la situation financière de certaines entreprises est effectivement très difficile. Des secteurs ont été plus impactés que d’autres, et l’aéronautique en fait partie.

Cependant, nous sommes vraiment en colère quand nous constatons que dans certaines structures qui ont bénéficié des aides publiques, les efforts sont désormais, et une fois de plus, demandés exclusivement aux salariés. Nous refusons que certains patrons profitent de ce contexte pour remettre en question des acquis sociaux sans envisager au préalable d’autres mesures d’économie et de préservation de la trésorerie de l’entreprise (par exemple : baisse voire absence de versement de dividendes aux actionnaires cette année).

Or, c’est vers cette solution de facilité, qui consiste à utiliser les salariés comme variable d’ajustement, que notre entreprise, Derichebourg Aeronautics Services (DAS) semble vouloir s’orienter. DAS est reconnu comme un acteur incontournable de la sous-traitance aéronautique à l’échelle européenne. Notre entreprise est basée à Blagnac (à côté de Toulouse) et compte près de 1 600 salariés, répartis sur plusieurs sites en France.

Dès le premier jour du déconfinement, notre direction a agité non seulement :

  •  la menace d’un « plan de sauvegarde de l’emploi » (une jolie formule pour ne plus dire « plan social ») qui pourrait concerner la moitié des effectifs (700 emplois) ;
  •  mais également la suppression pure et simple d’acquis sociaux (des pistes ont été évoquées, visant notamment le 13ème mois ou les indemnités transports) à travers la mise en place d’un Accord de Performance Collective qu’elle souhaite acter d’ici… le 10 juin ! Un Accord de Performance Collective (APC) s’apparente à une mini-convention collective, propre à l’entreprise, en vue « d’augmenter la compétitivité ». Les clauses de cet accord peuvent représenter un net recul par rapport à ce que prévoit la convention collective de la métallurgie dont nous dépendons, et elles auront la primauté sur ses règles. Pour pouvoir mettre en place cet APC, il suffit que la direction obtienne le soutien du syndicat majoritaire dans l’entreprise… et c’est signé, sans aucune possibilité pour les salariés de donner leur avis !

    Des mesures radicales, qui mettraient brutalement et durablement en péril notre pouvoir d’achat, sont ainsi envisagées, au prétexte de la crise sanitaire que nous traversons. Or, ces acquis sont légitimes. Ils représentent des années d’efforts de la part des salariés pour amener DAS, un des sous-traitants historiques d’Airbus, à être à la pointe de la technologie et de la productivité et à le rester, face à la concurrence. Nous représentons les forces vives de l’entreprise, celles qui ont fait ce qu’elle est devenue et nous ne nous laisserons pas traiter comme des kleenex que l’on jette après s’en être servi.

    De plus, nous ne comprenons pas que notre direction soit aussi pressée de nous faire signer cet APC, alors que nous le savons : un plan de soutien à la filière aéronautique sera présenté dans les prochains jours, « avant le 1er juillet » comme l’a annoncé le Ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. 8 milliards d’euros ont ainsi été dégagés pour l’automobile… Ne devrions-nous pas attendre de voir ce qui sera proposé pour aider les entreprises touchées dans notre filière, avant d’aller rogner, une fois de plus, dans nos salaires, voire d’envisager de nous licencier ?

    Nous avons toutes et tous un point commun : celui de vouloir mener nos vies dans le respect et la dignité, et d’offrir à nos enfants un avenir serein et plein d’espoir dans un monde juste. La crise devrait conduire à cette prise de conscience que notre futur ne peut être que solidaire. Les injustices, les inégalités renforcées qui se dessinent chez DAS prouvent que la direction agit encore sur la base de schémas dépassés.

    Au-delà d’inquiétudes quant à notre avenir personnel, nous craignons que cela ne donne un très mauvais signal à d’autres dirigeants, et particulièrement, dans notre secteur de la sous-traitance aéronautique, qui pourraient être tentés de suivre cet exemple désastreux… Dans la région toulousaine, des dizaines de milliers d’emplois pourraient être directement ou indirectement affectés !

    Nous vous sollicitons donc aujourd’hui non pas pour prendre notre défense, mais plus globalement, pour manifester votre mobilisation et votre vigilance afin de leur montrer que NON, ils ne pourront pas impunément prendre le prétexte de la crise sanitaire pour faire tout et n’importe quoi ! »

    Signez-ici : https://www.change.org/p/pour-que-la-crise-sanitaire-ne-soit-pas-un-pr%C3%A9texte-%C3%A0-la-casse-sociale-mobilisons-nous


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