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éducation nationale

« On veut du monde ! » réclament les agents de l’Education mobilisés dans le 93

Ce mardi, 250 personnels, agents et enseignants de Seine-Saint-Denis se sont rassemblés à Bobigny pour exiger des embauches et plus de moyens pour l’éducation dans le département.

Olive Ruton

17 novembre 2020

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Ce mardi 17 novembre a été une journée très riche en termes de contestation dans la rue. La journée qui s’est clôturée par des rassemblements nombreux et massifs dans plusieurs villes de France, et qui a vu également un rassemblement contre la LPR avec les jeunes des universités avait commencé à Bobigny, avec un rassemblement suivi d’une manifestation du secteur de l’éducation nationale du 93.

« C’est une journée de mobilisation appelée depuis un certain moment pour un plan d’urgence pour le 93, un département particulièrement sinistré et en manque de moyens » explique Élise, professeur en collège. Appelée avant les vacances, cette date a été pensée avant que n’émerge le mouvement spontané sur les collèges et lycées à la rentrée des vacances de Toussaint où nombre d’enseignants et personnels se sont mis en grève, et où collégiens et lycéens se sont mis à bloquer leurs établissements. « On est dans un contexte de crise sanitaire très importante où zéro moyen supplémentaire n’a été mis en place par le gouvernement dans les établissements scolaires » poursuit l’enseignante en développant les revendications de la journée : « plus d’agents, des embauches massives d’agents d’entretien dans tous les établissements scolaires dans tous leurs secteurs d’activité. »

Car au-delà des enseignants, les manifestants de ce matin étaient pour beaucoup des agents et personnels non-enseignants du secondaire comme du primaire, des professions très impactées par la situation sanitaire. En effet, ce sont à ces petites mains invisibles de l’éducation nationale de pallier tous les manques de protocoles et de réelles mesures sanitaires. La concession faite par Blanquer sur les demis-groupes en lycée par exemple, si elle est une victoire de la mobilisation, a été faite sans aucune aide ou embauche, ce qui fait reposer une grande partie de leur mise en place sur ces mêmes agents déjà débordés, qui doivent maintenant assurer des doubles services à la cantine, du ménage supplémentaires, ainsi que de nombreuses tâches doublées. Des tâches multipliées qui appellent des embauches massives, question poussant passée complètement sous le tapis par le gouvernement : « On veut du monde ! » « Ils demandent qu’on nettoie les locaux plus souvent, et on n’est pas assez d’agents pour faire tout ça ! » revendique Mme Defy, agent polyvalente que nous avons interviewée pendant la manifestation.

En Seine-Saint-Denis comme partout, la crise sanitaire et les mesures à mettre en place pour que les élèves puissent continuer à étudier sans que ne soient mis en danger leurs propres vies, celles des personnels qui les accueillent et celles de leurs familles, la question des embauches et des moyens supplémentaires se pose avec plus de force que jamais. Face à la dégradation de la situation sanitaire et à l’impossibilité pour les établissements scolaires d’y faire face à la hauteur avec les moyens qui leur sont alloués, nous avons besoin d’un plan de bataille qui irait bien au-delà de la journée isolée et cantonnée au seul département du 93 qu’a été celle d’aujourd’hui.

Pour cela, c’était d’un vrai plan de bataille dont aurait besoin le secteur. Non seulement les enseignants qui dès la rentrée se sont mobilisés mais aussi les personnels et plus largement, l’Éducation notamment lorsqu’on sait que la date était prévue dès Octobre. Où sont donc passé les directions syndicales nationales qui auraient du se saisir de cette date pour permettre de construire un rapport de force à la hauteur des revendication et des nécessités du secteur, pour aller au delà des demi-groupes, certes nécessaires mais qui, comme on le voit aujourd’hui nécessitent drastiquement plus de moyens et le rapport de force pour l’imposer ! 


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