La cour suprême des Etats Unis a supprimé l’arrêt qui reconnaissait le droit à l’avortement au niveau fédéral et promet d’élargir les attaques au droit des personnes LGBTI.
Alors qu’il y a un an et demi on arrachait le droit à l’avortement en Argentine, nos droits sont sans cesse remis en question, quand ils ne sont pas instrumentalisés dans le cadre de calculs et promesses électoralistes. Aux Etats-Unis, Joe Biden et les démocrates sont responsables et complices de la situation actuelle, et n’ont aucune perspective à proposer. En France, Emmanuel Macron promet de faire rentrer symboliquement le droit à l’avortement dans la constitution, sans jamais garantir l’effectivité de l’avortement libre, gratuit et accessibles à toutes.
Ce féminisme néolibéral, raciste et impérialiste, promu depuis des décennies, qui promet à une poignée de femmes de diriger des gouvernements pour appliquer toujours les mêmes politiques austéritaires ou anti-migratoires, ou de diriger les entreprises du CAC 40, n’a rien à offrir aux femmes, aux personnes LGBTI, aux personnes racisées ou à tout autre groupe opprimé. C’est une stratégie sans issue qui permet de justifier l’exploitation et l’oppression permanente de millions de personnes en France, aux États-Unis et dans le reste du monde.
C’est pour exiger le droit à l’avortement légal, libre, gratuit et accessible à toutes, ainsi que réaffirmer la nécessité d’un mouvement féministe indépendant des partis du régime, lutte de classes, internationaliste et anti-impérialiste que les militantes de Du pain et des roses en France, Bread and roses aux Etats-Unis, ou de Pan y Rosas en Argentine se sont mobilisées dans plusieurs villes.
Pour faire face aux injustices et aux attaques auxquelles nous sommes confrontés dans un contexte de crise capitaliste, nous avons besoin d’un féminisme qui ne soit pas soumis à un système d’exploitation intrinsèquement patriarcal, violent, raciste, transphobe, conçu pour faire passer les profits de quelques-uns avant les besoins de la grande majorité d’entre nous, et qui au contraire le combat frontalement.
Nous avons besoin d’un féminisme qui soit révolutionnaire, internationaliste et anti-impérialiste
Nous avons besoin d’un féminisme qui soit un outil pour les femmes et les personnes LGBTI qui font tourner cette société, et qui ont l’immense force de pouvoir arrêter le système de production – des usines aux hôpitaux en passant par les écoles – afin de lutter pour la libération de tous les peuples opprimé.es, et pour une société sans exploitation et sans oppressions.
C’est à nous de construire la lutte pour un féminisme marxiste révolutionnaire, anti-impérialiste et internationaliste. C’est à nous de lutter pour une société dans laquelle chaque besoin matériel est satisfait, mais qui promet aussi l’accès au temps libre, à l’art, à la réalisation de soi, aux plaisirs, aux jouissances. Pour reprendre le cri de ralliement des féministes qui nous ont précédées et nous inspirent chaque jour, nous voulons du pain pour toutes et tous, mais nous exigeons aussi des roses pour pouvoir disposer de nos corps, développer nos sexualités, nos personnalités, et profiter tout simplement pleinement de la vie.
Révolution permanente vous invite à nous rejoindre dans cette lutte, dans le cadre d’un réseau international d’organisations féministes révolutionnaires, dont Du pain et des roses fait partie, à l’avant-garde de la lutte contre l’exploitation et l’oppression dans le monde entier.
Pour rejoindre Du Pain et des Roses, tu peux nous contacter en remplissant ce formulaire !
Les militantes de Du pain et des roses seront également au cœur de l’université d’été de Révolution permanente qui se tient du 24 au 29 août dans les Alpes. Ce sera l’occasion d’échanger, de nous former, et de nous préparer pour affronter la période à venir, une période dans laquelle nous aurons besoin d’être nombreux.ses et organisé.es pour porter des idées révolutionnaires, féministes, et anti impérialistes ! Pour plus d’informations, ou/et t’inscrire c’est ici.
