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Grève pour les salaires !

Neuhauser. Face au mépris de la direction, la grève s’étend à de nouveaux sites !

Mardi 18 octobre, les travailleurs de plusieurs sites de Neuhauser se sont mis en grève face au refus de la direction d'augmenter les salaires, dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). Hier, de nouveaux sites sont rentrés dans la bataille face aux propositions toujours plus scandaleuses de la direction.

Simon Derrerof

21 octobre 2022

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0 euros d’augmentation en pleine inflation, voilà la proposition qui a été faite mardi dernier par la direction de Neuhauser aux travailleurs. Une proposition scandaleuse qui a poussé les syndicats CGT et FO à quitter les négociations et à appeler à la grève reconductible. Dès le 19 octobre, les sites de Folschviller et Maubeuge se sont donc mobilisés pour réclamer des augmentations de salaire.

Rapidement, le mouvement s’est étendu dans d’autres sites de l’entreprise. Pendant la nuit du 19 au 20, les travailleurs de Ploërmel sont sortis en débrayage, et à Saint-Hermine en Vendée les salariés décidaient le 20 en Assemblée Générale de rejoindre le mouvement, en votant les débrayages.

Face à cette situation, la direction a appelé en catastrophe à une nouvelle réunion de négociation ce vendredi. Une réunion qui a encore débouché sur des propositions inacceptables pour les travailleurs. Comme nous le raconte Christian Porta, délégué central CGT : « On nous a proposé la prime PEPA, soit 400 euros sur l’année, le passage de la prime transport de 18 euros par mois à 25, ou encore une augmentation de 50 centimes d’euros sur nos paniers repas. C’est ridicule et ça montre le mépris de la direction pour les travailleurs. Nous on revendique l’indexation des salaires sur l’inflation et une augmentation immédiate des salaires de 300 euros, c’est ce qu’on a voté en Assemblée Générale à Folschviller »

En réponse à ces nouvelles propositions de la direction, de nouveaux sites ont décidé de rejoindre le mouvement tels que celui de Saint-Quentin en Picardie, ainsi que des travailleurs de l’usine de Neuhauser à Reims. « C’est historique, jamais Saint-Quentin ne s’était mis en grève, pareil pour Saint-Hermine. Les débrayages sur ces sites, ça nous montre que quelque chose se passe. Face à l’inflation et aux difficultés des travailleurs le mépris de la direction a mis le feu au poudre. C’est aussi la première fois qu’on voit que tous les salariés refusent la question des primes et sont prêt à accepter uniquement des augmentations de salaires », nous confie à nouveau Christian Porta.

Dans ce contexte, FO et la CGT appellent à la grève reconductible à minima jusqu’au 25, date des prochaines réunions de Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). La CFDT s’est elle retirée de l’appel à la grève après avoir pourtant appelé à rejoindre le mouvement au départ, vraisemblablement après des pressions de la centrale.

Pendant que In Vivo ( l’entreprise qui détient Neuhauser) accumule chaque année les profits et augmente ses prix en pleine inflation afin d’accroître toujours plus ses marges, elle n’offre que du mépris aux travailleurs, en proposant des primes ridicules et des augmentations de panier repas de 50 centimes... Comme dans de nombreuses autres entreprises, face à l’inflation, c’est par la grève que répondent les travailleurs de Neuhauser. Alors que le mouvement se répand dans plusieurs usines de l’entreprise, il faut continuer à l’étendre et revendiquer la hausse des salaires et leurs indexations sur l’inflation, afin que ce ne soit pas aux travailleurs de payer le coût de la crise.


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