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Répression administrative

Montpellier. La direction ferme la fac Paul Valéry le 7 mars pour freiner la contestation étudiante

La présidence de Paul Valéry vient d’annoncer la fermeture de tous les sites de l’université, à Montpellier comme à Béziers, le 7 mars. Une attaque contre la mobilisation étudiante alors qu'un blocage a été voté pour cette date en AG.

Le Poing Levé Montpellier

24 février 2023

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Crédits photo : Révolution Permanente Montpellier

Un communiqué envoyé par mail ce matin du vendredi 23 février annonce la fermeture intégrale de l’université Paul Valéry le 7 mars. Aussi bien les campus de Montpellier que de Béziers seront ainsi fermés pour empêcher que la mobilisation qui y a été prévue ait lieu. Pour justifier cette répression administrative, la direction se cache derrière un « risque réel pour l’ordre et la sécurité des locaux universitaires montpelliérains et biterrois ». Un argumentaire aussi classique qu’outrancier, qui vise à criminaliser la mobilisation des étudiants et du personnel.

Une preuve que la direction, dans la lignée du gouvernement, redoute une mobilisation importante des étudiants. L’Assemblée Générale de Paul Valéry avait en effet voté le 15 février le blocage intégral de l’université le 7 mars et la tenue d’une nouvelle AG pendant ledit blocage.

Cette fermeture administrative constitue une véritable attaque contre la mobilisation étudiante. Comme à Paris 1, Nantes et Rennes 2 elle suit un objectif de répression du mouvement afin d’empêcher son intensification et de le confiner à la marginalité.

Par ailleurs, alors que cette fermeture administrative vise à tuer la mobilisation des étudiants et du personnel, la présidence tente de coopter les grévistes en prétendant qu’elle l’opère dans leurs intérêts. En effet, lors d’une réunion avec les délégués du personnels elle a présenté cette fermeture comme une opportunité pour le personnel de faire grève sans perte de salaire. Une manière scandaleuse d’instrumentaliser les difficultés réelles pour se mettre en grève dans un contexte de forte inflation.

De plus, cette fermeture témoigne de la volonté de la présidence de diviser les personnels et les étudiants qui s’organisent en AG étudiants-travailleurs depuis le début du mouvement et de les empêcher de créer plus de liens entre eux.

Une fois de plus, la présidence d’une université marche main dans la main avec le gouvernement pour empêcher la mobilisation de la jeunesse. Alors que les fermetures administratives et la répression policière s’accentuent contre les lycées et les facs qui se mobilisent, il faut s’opposer pied à pied à ces attaques, et donner vie à la hantise du gouvernement : que la jeunesse rentre en masse dans le mouvement !


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