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Troupes françaises hors d'Afrique !

Mensonge d’État. L’armée française a bien bombardé et tué 19 civils au Mali selon l’ONU

L'ONU a révélé que l'armée française est bien responsable d'un raid aérien contre un mariage au Mali qui a fait 22 morts dont 19 civils le 13 janvier dernier. Malgré les témoignages des habitants du village et la publication de ce rapport, le gouvernement français continuer de nier sa responsabilité.

Léo Valadim

30 mars 2021

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Crédit photo : Le Parisien / Matthieu de Martignac

Le 3 janvier, 22 personnes participants sont mortes suite un raid aérien qui visait un mariage aux abords du village de Bounti au Mali. Suite à l’attaque, les autorités françaises et maliennes ont d’abord gardé le silence. Trois jours plus tard, sous pression d’une de la diffusion rapide de l’information, l’armée française s’est exprimé, reconnaissant avoir mené une frappe dans la zone, tout en niant qu’il s’agissait d’un mariage.

Florence Parly, ministre des armées, affirmait alors avoir procédé elle-même à une vérification. Un officier français expliquait alors : « il ne peut y avoir de doutes et d’ambiguïté, il n’y avait pas de mariage. C’est une frappe menée après un processus particulièrement formel et multipartite sur un groupe armé terroriste pleinement identifié, après un recoupement d’informations, des attitudes, une posture, sur une zone caractérisée ».

Suite à cette tuerie, de nombreux témoins remettaient alors en question cette version des faits et affirmait que les victimes participaient à un mariage. Un villageois témoignait alors que les corps « ne sont pas identifiables, ce sont des restes de corps, des morceaux de corps humains éparpillés (…) Nous aimerions que les autorités viennent au moins nous dire à qui appartient l’hélicoptère, qui a tué nos parents ».

Aujourd’hui, un rapport d’enquête publié par l’ONU vient brutalement remettre en question la version française, et affirme que la frappe française a bel et bien ciblé un mariage, faisant 22 victimes, parmi lesquelles 19 civils, et trois membres présumés d’une organisation djihadiste sans que cela ne soit d’ailleurs démontré.

En réaction, le ministère français des armées a maintenu sa ligne de déni, remettant en cause l’enquête. Il « maintient avec constance et réaffirme avec force » que « le 3 janvier, les forces armées françaises ont effectué une frappe aérienne ciblant un groupe armé terroriste identifié comme tel ».

Après 9 ans d’intervention, menée notamment pour sécuriser les intérêts de l’impérialisme français au Mali et au Niger, en particulier en ce qui concerne les gisements de pétrole, d’or et d’uranium, c’est un nouveau scandale qui touche l’opération Barkhane. Plus que jamais après ce massacre et alors que cette guerre menée par l’impérialisme français démontre toujours plus qu’elle ne pourra qu’aggraver les souffrances des populations au Sahel, les organisations se réclamant du mouvement ouvrier et de la jeunesse doivent exiger d’une seule et même fois le retrait pur, simple et immédiat des troupes françaises d’Afrique.


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