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Le mouvement se poursuit

Marseille : dixième jour de grève des éboueurs

ela fait dix jours que les éboueurs de Marseille sont en grève. Le mouvement a été lancé par la CGT, soutenu par l'intersyndicale (SDU13, Unsa, CFDT, Autonomes), le 20 mars 2017 suite à l'agression d'un éboueur 3 jours plus tôt, mais les élus, Jean-Claude Gaudin (LR) maire de Marseille en tête, refusent toute négociation tant que la grève n'est pas stoppée.

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C’est l’agression d’un agent, le 17 mars, qui a déclenché l’étincelle. Mais c’est surtout la mise en place de sanctions envers les éboueurs fait usage de leur droit de retrait qui a fait monter les flammes. L’intersyndicale s’est alors réunie pour discuter des différentes revendications à défendre.

Revendication du retour au "fini-parti"

C’est un ras-le-bol de la part des éboueurs de Marseille qui subissent comme tous les travailleurs une dégradation de leurs conditions de travail avec notamment la fin du principe du « fini-parti » en 2014 qui reste encore à travers de la gorge de ces derniers. En effet, ce système, qui consiste à partir de son travail quand celui-ci est fini (il porte bien son nom) et qui est valable chez les éboueurs dans de nombreuses communes en France, a été supprimé. Étant donné qu’ils ont comme travail de vider toutes les poubelles d’un secteur donné, quand ce dernier est fini, il n’y a pas de raisons de faire du travail supplémentaire, d’où la logique de l’application de cette règle dans un métier tel que celui-ci.

Éboueur : métier pénible et invisible

Qui plus est, éboueur fait parti de ces métiers très pénibles avec des conditions de travail compliquées : se lever à 4 heures du matin, courir 6 heures derrière un camion en chaussures de sécurité, collecter entre 4 et 6 tonnes de déchets à la main par employé et par jour et tout cela sous toutes conditions climatiques etc etc. Ce témoignage d’un éboueur nantais apporte d’autres complément, comme les maladies professionnelles fréquentes ou encore la possibilité de se faire piquer par des seringues. Petit rappel pour Macron qui veut supprimer le terme « pénibilité »car cela sous-entend que le travail est une douleur. Allez dire cela à des éboueurs que le travail n’est que joie et volupté !

A l’instar des cheminots, les grèves des éboueurs sont diabolisées par les classes dominantes, qui mettent en avant les "avantages" liés à ces professions pour éviter, au sein des masses populaires, un élan de sympathie. Pourtant, l’intérêt des travailleurs dans leur ensemble ne se situe pas dans un nivellement par le bas, mais au contraire de revendiquera auprès des éboueurs des améliorations de leurs conditions de travail, et une généralisation de ces acquis pour l’ensemble de notre camp social. Un combat qui s’inscrit dans une perspective plus globale de revendication immédiate pour le partage de travail entre toutes et tous, pour règler la question du chômage, une hausse des salaires significatives, la baisse de l’âge du départ à la retraite et l’interdiction des licenciements et des contrats précaires.

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