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Violences policières

Marseille. Un couple passé à tabac par la police après s’être rendu à une soirée

La semaine dernière, dans la nuit de jeudi à vendredi, un couple est gazé et tabassé par la police et placé 40h en garde à vue après s’être rendu à une soirée, une démonstration de plus de la gestion répressive et sécuritaire de la crise.

Sara Yuki

4 mai 2021

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Dans la nuit de jeudi à vendredi dans la rue du commandant Mages dans le quartier Saint- Charles à Marseille, à 2h du matin, un jeune homme d’une trentaine d’années et sa compagne sont tabassés par la police. Appelés pour intervenir et mettre fin à une soirée dans un appartement, les policiers attrapent le jeune homme qui tentait de s’enfuir par un échafaudage.

Dans la vidéo enregistrée par un voisin, on peut voir le jeune homme se faire coincer par trois policiers sur le capot d’une voiture et se voir asséner une claque, avant qu’un déferlement de violence ne s’ensuive. Il est tabassé, plaqué sur la voiture sans pouvoir faire le moindre geste. Il est ensuite tiré par les cheveux jusque dans la voiture de la BAC où il se fait à nouveau rouer de coups.

Pendant ce temps, sa compagne qui tente de lui porter secours, se fait violemment projeter à terre deux fois de suite, tout en se faisant gazer entre temps. Elle est, elle aussi, interpellée et conduite dans la voiture de la BAC.

Le couple reste 40h au commissariat de Noailles pour outrage, rébellion et violence sur la place publique. Des accusations qui sont démenties par la vidéo. Ils ressortent avec un simple rappel à la loi, puisque aucune preuve ne peut valider ces accusations.

Cette nouvelle scène de violence policière est symbolique de la gestion répressive de la crise sanitaire par le gouvernement. Une violence systémique que le gouvernement tente à tout prix d’invisibiliser notamment avec la Loi Sécurité Globale. Cette loi, votée définitivement à l’assemblée nationale le mois dernier empêche de filmer un policier dans l’exercice de ses fonctions. Nous devons dénoncer cette gestion de la crise ultra répressive et sécuritaire qui laisse la porte grande ouverte aux violences policières. En prévoyant plus de 100 000 policiers en plus d’ici 2022, le gouvernement choisit clairement quels moyens il investit pour gérer la crise sanitaire : ceux qui renforcent encore et toujours une gestion répressive et dans le même temps l’impunité policière.


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